Caractère :

Extrait de la lettre de L.Wells, maître d’arme sur l’île de l’Envers.
« Constance est une jeune femme déterminée, impassible, forgée à son rôle depuis la tendre enfance mais il semblerait, mon vieil ami, que votre fille en est assez de vivre dissimuler. Vous l’avez connu docile et sage et quand vous veniez, elle ne manquait jamais de vous paraître apte à évoluer en société, malheureusement, il n’en est rien. Constance a été éduqué par la garde, quand sa mère est morte et que vous l’avez laissé, vous nous l’avez confié pour taire tout scandale au sein de l’Empire, mais nous n’avons pas été apte à l’éduquer autrement que comme un soldat. Malgré cela, elle reste une jeune femme fort belle, mais sans douceur, inapte à accepter parfois qu’elle est une femme et certaine autre, incapable de comprendre diverses subtilités. Constance réfléchit comme un soldat, son cœur ne trahit pas de faiblesse et ne fait pas de compromis, un ordre est un ordre, mais cette période par laquelle passe tous les enfants semblent s’éveiller en elle : Constance cherche à se rebeller contre vous et nous l’avons observé dans cette dualité. Déterminée à rester soldate mais décidée à franchir les limites de l’île malgré vos interdictions. Elle ne désire ni que vous la favorisiez, et sait parfaitement que vous ne le ferez pas, seulement évoluer au sein du palais et faire ce pourquoi elle a été éduqué. Nous n’avons jamais pensé, qu’elle finirait au palais Impériale, mais il est vrai que nous ne connaissons pas meilleure soldat pour le palais. Sachez qu’elle est une excellente observatrice et imitatrice, une faculté qu’elle tient d’enfance et qu’elle a entretenu sans même en avoir conscience. Son désir d’apprendre devient de plus en plus grand, elle veut que vous reconnaissiez ses aptitudes mais ne supportera probablement jamais que vous le fassiez. Constance n’est pas douce, c’est une force militaire, qui vous étale un homme sans crainte, sa carapace est difficile à percée, mais il parait que cela est possible. Je ne suis malheureusement pas un des orphelins de la Garde pour la connaitre aussi intimement. »

Voilà le portait dépeint par Wells, alors qu’il envoya une lettre à Nemrod L’Envers avant que ton navire e ne parvienne à la capitale. Il ne pouvait écrire dans sa lettre, puisqu’il l’ignorait, combien tu pouvait être une bonne amie, sérieuse certes, mais bienveillante : une véritable camarade de chambrée/militaire toujours droite dans ses bottes mais capable de partager de bon moment avec les autres. Il y a simplement un temps pour le travail, un temps pour le repos et que jamais tu ne laissais voir sa facette plus intime à n’importe qui. Il aurait pu aussi dire que tu avais en horreur ton premier prénom et que tu préférais te faire nommer Jane. Tout comme il n’aurait pu rajouter, que tu n'en voulais pas à ton père, mais que tu désirais bien lui prouver,que tu pouvais vivre hors de l’île sans que cela ne crée un scandale. Car peu t'importait, tu étais garde Impériale et rien d’autre.

Histoire :

Constance Jane, tu vins au monde du giron de ta mère : Angélique de Rhône. Elle fut une dame de cour, discrète, qui consola Nemrod L’Envers quelques temps après la perte de sa femme et de son enfant. Malgré le bonheur qu’elle ressentit en t’éduquant, Angélique n’avait jamais souhaité avoir d’enfant, pas ainsi. Elle ne souhaita jamais non plus, imposé à Monsieur l’Envers, la responsabilité de ces quelques instants de consolation. Tu n’es pas fruit de l’Amour, mais tu es fruit d’un instant, cela ne veut pas dire que ta naissance n’est pas le fruit d’un cadeau des Dieux, en quelques sortes. Ta mère quitta la cour pour vivre sa grossesse en sa maisonnée à l’Ouest de l’Empire, ainsi, tout aurait pu se dérouler paisiblement, dans l’honneur du silence, mais hélas, les Dieux en décidèrent encore différemment. Madame de Rhône, ta mère, tomba gravement malade, tu étais jeune, cinq ans à peine quand tu vis ta mère perdre la vie. Pour le monde, tu étais orpheline, mais toi, tu savais que ce n’était pas tout à fait vrai. Pourtant, elle t’avait appris à te taire et tu restas donc silencieuse. Ce fut son testament, qui parla à ta place, il comportait une lettre importante, qui fut remise à Nemrod l’Envers, un mois après sa mort. Cette lettre disait que tu étais son enfant, et que tu portais un signe dans le creux des reins, de ton impériale affiliation. Ainsi quand ton père parvint à ta rencontre, il te découvrit rendu sauvage par la perte de ta mère, ta nourrice seule parvenait à te comprendre et tu ne voulais pas de lui. Tu étais inapprochable et il lui fallut plusieurs jours de patience pour t’apprivoiser. Tu refusais de le connaître, petite, tu avais peur de perdre encore un parent et puis, ta mère avait peint un portrait si impressionnant pour ton jeune âge, que tu craignais de ne pas être à la hauteur. De son côté, ton père, te pensa peut-être un peu débile, de ces attardés qui vivent dans leur monde, ce qui expliquait que son amante, ai choisis de te cacher. Mais en t’observant, en prenant le temps, il comprit que tu ne savais pas gérer ta peine et même s’il t’impressionnait, tu lui reprocher ta peine. Pourtant, tu finis par accepter sa présence, alors que ton père choisis de te laisser faire. Tu l’imitas, soucieuse de lui convenir et de lui ressembler, tu fis comme lui, et tu finis par aimer profondément cette figure paternelle impressionnante. Tu ressemblais beaucoup à ta mère, tu n’étais pas sauvage, seulement, une drôle de façon d’exprimer ta peine. Intelligente pour ton âge, tu ne protesta pas d’ailleurs quand il t’expliqua que tu irais sur l’île de l’Envers et que tu y serais éduquée. Ta mère avait déjà pris soin de t’expliquer les schémas de la politique et de la cour, d’une manière simple certes, mais tu comprenais déjà Constance. Et cela était normal. Car c’est ainsi qu’on t’avait appris le monde, tu étais une bâtarde, ton père t’aimait malgré cela, mais tu ne pouvais être exposer et sortir de nulle part. Ta mère t’avait caché pour le bien du Royaume, même si Nemrod n’était plus héritier, et au fond, ce n’était pas anormal pour toi, car tu ne connaissais pas d’autres logiques. Quand bien même, tu les aurais connu, tu n’aurais pas été à la hauteur en les contestant. Tu gagnas donc les rangs des Orphelins de l’Envers, ceux qui ont la chance d’être pris en charge et éduqués pour devenir gardes impériaux. Sans regret, pour te rapprocher de Nemrod, tu pris le nom que l’on donne à ces orphelins : Enverse. Quant à l’héritage de ta mère, le testament respecta ses vœux. Son titre et ses terres furent légués à l’Empire, une certaine somme d’argent fut placé en banque pour ton avenir, une belle somme pour l’adulte que tu deviendrais. Ton éducation fut stricte, mais sans tristesse, tu connus les rires, les éclats de joie, les amitiés. Mais cela manqua de logique sociétale, te créant une faille évidente dans le comportement. Tu ne seras jamais faite pour la cour Constance et encore moins la société. Tu n’as jamais connu que l’uniforme militaire ou les vêtement simple, cela t’a fait rejeté l’utilisation superflu du maquillage ou des objets d’apparat inutile : broches, bijoux, ces choses-là. Pourtant, quand tu voyais ton père, une fois par année, tu tentais de ressembler à une dame, dans l’espoir de quitter l’île. Car au fil des ans, l’île de l’Envers te devint petite. Tu admettais volontiers que la tâche dans ton dos pourrait te trahir en Ambrosia, mais tu présentais que pour cela, tu aurais dû être nue et ce n'était pas une chose qui arrivait aisément, même en compagnie d'un amant, ce qui ne t’intéressait pas. Les choses du plaisir se rangent dans le superflu, agréable, mais nullement nécessaire. Tu avançais que tu avais été éduqué pour devenir garde impériale et qu’il était temps désormais  de le devenir ! Tu te présentas donc aux sélections pour le palais et réussi haut la main les épreuves, il ne fut pas possible de te recaler. Tu embarquas ! Fière, déterminée, bien décidée à montrer à ton père qui tu étais ! Prête à servir l’Impératrice et sa famille ! Qui est aussi, par le sang, la tienne, mais à laquelle tu n’appartiens pas pour autant, sans que cela ne te chagrine le cœur.

Divers :  Seul Nemrod l’Envers connait tes origines. Sur ton avant bras tu possèdes une cicatrice, une mauvaise chute dans ton adolescence t'a laissé une séquelle.