Les Chroniques d'Ambrosia - RPG 18+
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Les chroniques d’Ambrosia est un univers rpg Steampunk/Victorien, interdit aux moins de 18 ans, aux avatars réels en 400*250 px et qui ne vous demandera aucunminimum de ligne, ni d’activité. Notre forum a été ouvert le 22/01/2017 et fête ses 6 ans. Il est une création originale de Carmina et Valcret. Les Chroniques d’Ambrosiaest un forum rpg d’intrigues politiques et religieuses dans un univers semi-fantastique.

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Le jour c'est levé, plein de perplexité, pourtant ce n'est pas un rêve ou plutôt un cauchemar qui est revenu le hanter. Il se lève, un peu hagard dans les premiers pas, pourtant il ne titube pas. Il écarte les couvertures et draps qui le couvre, s'avance dans la pièce froide pour fixer le foyer et une forme recroquevillée devant. Il cligne des yeux, fixant la silhouette de sa femme qui se déplie et lui sourit. Le temps d'un battement de cils elle s'est évanoui dans les lueurs du jour qui emplissent la pièce lentement. Était ce un rêve ou la suite du cauchemar qui le hante depuis ces derniers temps ? La tempête à chamboulé les esprits, chez lui cela s'est traduit par des veillées de plus en plus tardives pour avaler tout le travail qu'il peut. Ce n'est qu'une fois les presque lueurs de l'aube qu'il monte à sa chambre. Alors pourquoi ce rêve une fois de plus ? Il sait qu'il n'est pas éveillé, parce qu'il ne sent pas l'air frais sur sa peau. C'est une fois de plus en sursaut qu'il s'extirpe du rêve. La sueur mouille son front une fois de plus, son regard se porte aussitôt sur l'âtre qui laisse échapper de maigres braises. Aucune silhouette devant, ce n'était qu'un cauchemar de plus, il frotte ses yeux et se lève. Le jour est levé, mais loin d'être haut dans le ciel. Il entend les bruits répétés qui l'ont sortit du sommeil, se drapant d'une cape il descend les escaliers pour trouver un messager.

De nouveau sa présence est demandée, dans un des lieux qu'il apprécie pour une fois. Il s'assure que la missive achève bien les travaux et il referme la porte après avoir prit le journal. Il abandonne celui-ci sur la table et remonte dans la chambre, il remet la cape à sa place, enfile une tenue plus appropriée à l'hiver après avoir fait sa toilette matinale. Lentement il descend, exceptionnellement aujourd'hui il ne retourne pas la pancarte d'ouverture de sa boutique. Il avale un léger petit déjeuner, regroupe ses instruments, s'assure qu'il n’oublie rien. Non pas que refaire le chemin le dérangerait, il n'aimait pas à montrer de l'incompétence, surtout face à un client aussi régulier que le Moulin Rouge. Il se mit en route après avoir une dernière fois vérifié ses outils, le chemin est encore vierge de bruits divers, il est tôt mais suffisamment tard pour apprécier l'éveil de la ville. Il avance tranquillement à travers les rues qui s'animent, passe le chemin jusqu'à l'entrée des artistes sur laquelle il frappe. Le même vient lui ouvrir cependant il semble quelque peu défait, aurait il perdu des proches dans la tempête ? Il ne pose pas la question, il est là pour le travail et sait très bien qu'il ne faut certaine fois ne rien demander si on ne veut pas entendre les choses. Il s'avance jusqu'à la fosse reconstruite, apparemment ici aussi les intempéries n'ont pas été tendres, alors lentement il saisit un à un les instruments et note sur son carnet les travaux à effectuer, ceux à évacuer pour réparation, ceux réparables sur place, et ceux qui ne nécessitaient qu'une révision.
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Cela faisait déjà deux semaines que la tempête avait fait rage à  Ambrosia. Le Moulin Rouge n'était encore pas tout à fait en état d'accueillir qui que ce soit en ses murs. Les instruments d'ailleurs étaient en piteux état et les musiciens ne pouvaient donc jouer aucune note. Adrianne n'était toujours pas remise de la disparition de Matilda. Mais grâce à Gustave elle faisait lentement face à la vérité. Et cette vérité n'était autre que la mort de la jeune fille. Purement et simplement. Seulement, elle se refusait encore à le croire. Pas tout de suite tout du moins. Il lui faudrait beaucoup plus de temps pour accepter cela.

La diva tournait quelque peu en rond ce matin-là. Elle n'avait pas réellement dormi, tant de pensées tournaient dans sa tête. Il faisait encore terriblement froid même si le temps se montrait de plus en plus clément au fil des jours. Elle avait accepté de manger quelque chose mais ne s'était pas goinfrée non plus. Son estomac contenait encore plus de liquide qu'autre chose, les deux bouteilles de Bourbon vides sur la table pouvaient en témoigner. Il était dur de se défaire de ses sales habitudes. Elle regardait les flocons légers tomber par la fenêtre, recroquevillée sur un fauteuil face à la vitre, un verre à moitié plein en main et une bouteille entamée à proximité.

Soudain on frappa à la porte. La jeune femme se contenta de boire une gorgée de son breuvage sans répondre. La seule personne qui frappait à la porte ces temps-ci était Gustave et il n'avait pas besoin de son approbation pour entrer. Il était bien en droit de se le permettre vu ce qu'il faisait pour elle ces derniers temps.

"Madame" dit-il une fois la porte passée. "Le luthier est là, comme vous l'avez demandé."

Le gardien attendit alors que la diva sorte de ses songes alcoolisés. Il avait l'habitude à présent de la voir prendre un peu de temps pour revenir à la réalité. Il faisait tout son possible pour l'aider. Mais il savait à quel point la perte d'un être cher pouvait être difficile.

Adrianne finit alors son verre. Puis elle se passa une main lasse sur le visage avant de soupirer. Elle n'avait aucune envie de s'occuper de ça mais il fallait bien faire tourner la boutique pour rentrer de l'argent. Elle se leva alors et posa la bouteille sur le comptoir ainsi que le verre. Elle lança un regard à Gustave puis hocha la tête de façon presque imperceptible à son encontre. Aussitôt, celui-ci se dirigea vers la penderie pour sortir quelques vêtements à la belle qui était alors encore en tenue de nuit. Il lui porta une longue robe noire à manches longues mais au décolleté plus que prononcé. La diva passa la robe, puis elle ajusta sa coiffure, dressant ses cheveux quelque peu en bataille. Elle mit un point d'honneur à appliquer un peu de maquillage, ne serait-ce que pour cacher son état. Mais chose inédite alors, elle ne passa aucun bijou. Et ceux qui la connaissaient savaient bien que ce n'était pas dans son état naturel de faire cela.

Adrianne fit finalement un geste de la main à Gustave après s'être brièvement regardé dans le miroir. L'homme repartit alors en direction de la grande pièce de spectacle après avoir refermé la porte. Il savait bien qu'elle allait se verser un autre verre une fois qu'il serait parti. Mais il ne pouvait pas la surveiller vingt quatre heures sur vingt quatre.

"Madame Langlois est prête à vous recevoir quand vous aurez terminé votre inventaire" fit-il à Edgard en s'inclinant légèrement vers lui. "Vous n'aurez qu'à me faire signe, je vous conduirez à elle" ajouta t-il avant de se placer dans un coin, attendant que le luthier finisse de passer en revue l'étendue des dégâts.

Spoiler:
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Il faisait en sorte de trier par groupe d'instruments ceux qui avaient le plus souffert, pensant déjà emmener les plus âbimés avec plus à son départ. Restait que les plus volumineux dont la harpe quand le valet revint. Il hocha la tête, il allait avoir besoin de quelques minutes de plus pour être certains d'avoir bien tout répertorié, et commença à noter vite sur son calepin. Certaines essences il venait de les rentrer et ne posait aucuns problème, mais les instruments plus exotiques nécessiterait un examen plus approfondit. Il termina rapidement et fit signe au valet qu'il était fin prêt, enfin autant que possible à affronter la sulfureuse nouvelle propriétaire des lieux. Il s'y préparait à chaque fois, des fois elle ne désirait pas le voir, d'autres et bien elle se préparait à le recevoir. Il prépara son carnet en protection, vous me direz de quoi ? De sa rencontre avec la propriétaire des lieux, les rares fois où il avait du se présenter à elle elle avait quelque peu tester ses limites. Aujourd'hui il était prêt, les affaires seraient rudes parce que l'addition promettait d'être salée.

Il entra dans la pièce pour sentir que quelque chose avait changé, quoi il ne le savait pas mais un frisson glacé dans son échine lui donnait l'impression d'avoir déjà vécu cette situation et il n'appréciait que moyennement. Il avança vers la diva et s'inclina vers elle galamment. Il se redressa ensuite et conserva son carnet devant lui pour commencer son exposé vers la jeune femme cependant quelque chose le retint. L'ambiance semblait étrange et même s'il n'avait été que rarement dans cette pièce l'odeur elle même lui semblait familière. Il remarqua la bouteille entamée, le verre près de la jeune femme et fronça les sourcils avant de commencer finalement.


Bonjour Madame, je peux vous envoyez le rapport une fois rédigé si vous n'êtes pas apte aujourd'hui à me comprendre...

Après elle avait peut être perdu des proches mais la boisson était quelque chose qu'il ne supportait pas, ou plus. Depuis que sa femme en avait abusé et c'était lentement laissée glisser dans la mort, il avait en horreur les gens qui fuyait et avait en général des propos durs et souvent  agressifs. Il jeta un regard tachant de localiser le domestique mais il semblait s'être volatilisé...
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Adrianne ne se fit pas prier pour vider un autre verre en attendant le luthier. Elle posa le tout sur le comptoir cependant, essayant de se faire violence pour ne pas siphonner la bouteille comme une vieille alcoolique devant son invité. Même si elle savait bien qu'elle y ressemblait beaucoup... Elle soupira alors, tournant son regard vers la fenêtre. Elle resta un moment comme ça, immobile, se tenant cependant au linteau pour ne pas tomber. L'alcool avait des effets pervers et ce même si on en venait à y être habitué.

La diva entendit finalement taper à la porte. Gustave fit donc entrer Edgar sans même une réponse de la dame. Puis il ressortit en prenant soin de refermer derrière lui. Il se disait que peut-être un encas de choix comme le luthier pourrait mettre du baume au coeur de la jeune femme.

Adrianne sourit à l'homme qui l'honorait toujours d'une révérence. Elle se disait qu'il y en avait peu comme lui, d'habitude lorsqu'on se baissait devant elle c'était pour tout autre chose. La diva était belle comme à son habitude et le décolleté ferait surement flancher plus d'un homme. Mais son aura ne rayonnait pas du même éclat. Il semblait terni et ses traits tirés lorsqu'on y regardait vraiment. Elle fit moyennement attention à l'attitude méfiante du luthier et se contenta de répondre d'une voix lasse mais sans se départir de son sourire.

"Allons Monsieur Passaretti, je vous l'ai déjà dis, nul besoin de courbettes avec moi. Je ne suis pas de ces nobles dames devant qui on courbe l'échine. Je serais plus proche de la trainee voyez-vous selon certains" fit-elle avant de rire doucement.

La dame jeta un coup d'oeil vers la bouteille mais tint bon. Elle eut un frisson et se reporta alors sur le jeune homme.

"Y-a-t'il beaucoup de dégâts selon vous ?" reprit-elle. "Et en combien de temps pourrez-vous réparer tout cela ?"

Elle s'avança prudemment et lentement vers le jeune homme mais finit par s'asseoir sur le sofa avant de tomber. En passant elle attrapa son paquet de cigarettes sur la table basse et en tira une. Elle l'alluma et souffla la fumée en direction opposé à Edgar. Elle faisait toujours ce qu'elle voulait chez elle sans se fier à ce que les gens pouvaient en dire. Après tout, si cela ne leur convenait pas, ils n'avaient qu'à partir. Et puis peut-être, se disait-elle, que cela masquerait quelque peu son haleine chargée et lui remettrait les idées en place.

"Pardonnez-moi" fit-elle après cela. "Je suis quelque peu fatiguée ces temps-ci, je ne peux pas rester trop longtemps debout. Mais je vous en prie, prenez donc place" ajouta t-elle en souriant et lui montrant un fauteuil non loin d'elle.

Même dans cet état, elle restait elle-même. Quelque part la flamme d'Adrianne ne demandait qu'à être ravivée. Même si pour le moment elle était noyée sous plusieurs litres de bourbon...
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Elle semblait vraiment .. Fade comparée à d'habitude. En général sa beauté éclipsait tout et le jeune homme esquivait savamment ses tentatives futile à ses yeux de charmes. Mais il était clair qu'elle n'était pas dans son état normal. Elle s'installa après quelques pas malencontreux sur le sofa. Il aurait bien demandé un verre d'eau mais Gustave avait fuit lâchement sans doute qu'il devait se sentir démunie face à l'état de la cantatrice. Il s'était donc trouvé désigné pour l'aider ? Soit. Il se leva et prit le flasque de liquide ambré et tout en parlant marcha résolument vers la fenêtre.

Les dégâts sont moins importants que je ne le pensais. Il y aura bien un violoncelle à remplacer cependant, la chute de cette poutre ne l'a pas épargné, mais sinon je pense qu'en deux ou trois jours de révisions cela est envisageable.

Ceci dit il venait de vider la précieuse carafe par la fenêtre sans se préoccuper de l'étranglement de la propriétaire des lieux. Il revint mettre l'objet à sa place et s'installa face à elle en la fixant droit dans les yeux.


Les instruments peuvent se remplacer mais pas votre voix, ceci n'était pas bon. Je me doute bien que vous avez vos raisons, mais l'alcool ne résoud rien. Aussi, si vous voulez réparer, je suis prêt à y mettre du mien, mais cessez de vous détruire, quel qu'en soit la raison.

Il sortit son carnet et lui tendit la facture avant de se redresser et de refaire une révérence tout aussi appuyée que la première. Pour la première fois il déroga à sa règle et s'approcha de la jeune femme pour lui baiser la main doucement avant de relever les yeux à genoux devant elle.

Je ne sais quels tourments sont les votres, mais j'espère que vous vous établirez rapidement. A bientôt madame, prenez soin de vous.

Il se releva et sortit de la pièce, croisant le domestique il lui tapa sur l'épaule avant de vider les lieux, il passa prendre les cinq instruments qu'il pouvait emporter et se dirigea vers son atelier rapidement, fuyant ses propres démons du passé autant que l'établissement.
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