Caractère :
Savez-vous pourquoi Leonie est surnomée la Lionne ? Non qu’elle ait un caractère si féroce que cela, mais il est sûr, voir certain, qu’il ne faut pas lui en compter. Celle qui fut Orpheline à l’aube de ses vingt ans, voyant sa famille périr dans un terrible incendie la nuit du 4 Juin, sauvée in extrémis par les pompiers Ambrosiens qui réussirent à la faire sortir elle, son frère et sa sœur, a développé un caractère que peu de personne lui aurait prêté il y a dix ans de cela.

Intelligente et perspicace, Leonie s’est souvent laissée porter dans sa jeunesse, jeune duchesse de Marzac, elle était promise à de belles alliances, ou en tous cas, une belle alliance et un avenir facile en tant qu’épouse de, laissant les rennes de l’Entreprise à celui qui la suivait dans la hiérarchie familiale, son frère, rien qui ne la chagrine. Etait-elle frivole ? Oui, légère aussi, si tant est que l’on associe pas ces termes à des éléments douteux et pervertis, ce qui serait extrêmement faux. Au grand désespoir de son Père, elle était intelligente mais satisfaite de son rôle féminin à venir, celle de femme et d’épouse puis de mère, il aurait espéré un rien plus de conviction. A son malheur, ce fut la perte de ses parents qui causa chez la jeune femme un déclic.

Intelligente et cultivée, elle a toujours été prisée des dames de la cour, un peu comme un joli trophée à associer à leur progéniture, la duchesse était après tout de la lignée de Marzac, aussi vieille que l’Empire, propriétaire de la Gobelin et un parti de choix pour de beaux enfants. Il faut dire que Leonie aimait être une parfaite noble, élégante, raffinée, spirituelle sans pour autant trop se démarquer ce qui aurait été déplacé. Aujourd’hui, elle reste avec ces aspects mais on la surnomme la Lionne : cheffe de famille, déterminée, combattante, sûre d’elle, elle rejette tous les prétendants indignes de sa main, quoi qu’officiellement, elle semble avoir avouer qu’en tant que cheffe de famille, elle se doit désormais de s’occuper de celle-ci avant sa vie privée. Un choix comme un autre, que ses lointains oncles et tantes lui reprochent, mais laissons-lui encore le temps ! Après tout, elle s’est démenée pour reprendre les choses en mains, changer, elle s’est un peu oubliée dans l’histoire, cela peut arriver, car la jeune femme n’a pas encore fait tout à fait son deuil…

Toutefois, Leonie est une jeune femme avec les pieds sur terre désormais, sage et souriante, elle illumine encore les pièces où elle arrive de par son sourire. Diplomate, prudente, elle respecte toutes personnes qui la respecte, quoi que, parfois, elle sait parfaitement courbée l’échine quand il le faut, surtout avec les clients fortunés de la Banque.

Histoire Le Duché de Marzac vit naître Leonie Blanche de Marzac une nuit d’Avril, elle parvint rose et potelée et fit le bonheur de ses parents, quoi que son père eut préféré un Fils en premier. Mais hélas, les Dieux ne nous accordent pas toujours nos désirs. Ainsi, grandit, une jeune enfant sage et respectueuse, obéissante aussi qui écoutait et apprenait avec beaucoup d’intérêt mais qui, dès la naissance de son frère, aux alentours de ses cinq ans, su qu’elle perdait un rien de son statut d’héritière. Lucide, elle prit les choses simplement et continua d’apprendre et d’être sage. A la naissance de sa sœur, à ses dix ans, elle s’engagea solennellement à participer à sa bonne éducation, comme une grande sœur se devait de le faire, en soit, elle fut une bonne enfant.

Elle fut promise, pour après son pupillat, à un jeune homme de deux ans de moins qu’elle, mais qui s’avérait être le meilleur partie qui soit pour elle. Sans chagrin, Leonie fit son pupillat dès l’heure venue auprès d’un Amethien, ce qui fut, pour elle fort sévère, mais elle ne s’en sortit pas trop mal. Quand vint le moment de revenir, elle le fit avec un grand soulagement.

Le malheur arriva durant ses vingt ans, sa sœur, encore jeune dormait avec elle dans sa chambre, elles avaient veillées un peu tard à la lecture d’un ouvrage et s’étaient endormies. Leur frère était aussi là et les jeunes enfants dormaient paisiblement. Quand la fumée se déclara, personne ne se réveilla, quand les pompiers arrivèrent et tout le reste, la maison brûlait bien, quand Leonie se réveilla, la fumée envahissait la chambre. Elle se souviendra toujours de la brûlure de ses poumons, de sa tentative de réveiller sa sœur et son frère, de son idée de courir à la fenêtre et d’appeler à l’aide. Les pompiers purent les sortir, in ectrémis, mais il était trop tard pour leurs parents. Mère et Père, on le saura plus tard, avaient été les premiers à périr, par la fumée, le feu s’étant déclaré dans leur chambre.

Le monde de la jeune femme s’effondra, clairement, elle ne put cependant pas perdre pied et fit de son mieux pour que la famille n’éclate pas, elle prit la tutelle de ses frères et sœurs, accueillit un oncle gérant de la banque à Eskr et appris. Ce fut dur, mais elle ne lâcha rien, peu à peu, elle reprit les rennes, envoya son cadet en pupillat, lui trouva un bon parti et le maria dès qu’il en sortit. Son frère n’était pas désireux d’hériter, du titre et du reste et comme ils étaient en Ambrosia, les lois réglant la sucession furent en faveur de la jeune duchesse, cela ne lui plut pas, mais bon…elle avait mieux à fouetter comme la gestion de l’antenne Ambrosienne de la Gobelin Banque, dont était désormais la propriétaire et gérante. Eduquée dans l’optique que l’Empire importe plus que tout, la jeune femme enseigna la même chose à son frère et sa sœur !

Et durant ces dix années, se montra efficace et plus compétente qu’on ne l’aurait cru. Hélas, elle s’oublia.

A ce jour, la Duchesse est un parti qui ne désire point se donner et si elle avait eu espoir de marier sa jeune sœur à un de Choiseul, question de souder les familles ce fut la demande de l’ancienne monarchie qui partit en triomphe et ceux, dès le retrait de Raimond Beauregard de la liste des prétendants. Pourquoi attendre une opportunité, quand une autre se présente ? Consciente de la délicate situation, consciente de l’historique familial, elle pensait à raison que pour servir l’Empire, au cas où un soucis lui arriverait, quoi de mieux que la lignée évincée ? Bon, elle se doutait toutefois que les risques étaient là, mais elle pensait que jamais sa sœur n’hériterait et qu’un beau nom dans la famille, ne fait jamais de mal !

Loin des intrigues de Choiseul et Deux Cîmes, la Gobelin n’œuvre que pour l’Empire en lui-même, c’est un fait, l’argent passe de toutes façons avant, bien entendu, il faut soutenir les têtes en place, mais la Gobelin s’est toujours placé de façon neutre. Le fait que la possibiité de marier sa jeune sœur à un si bon parti n’a pas déplu à Leonie et approuvée par sa famille, elle s’est alors engagée. Toutefois, en chaperonnant sa sœur, elle ne s’est pas rendue compte qu’elle l’a quelque peu évincé, sa cadette est bien moins resplendissante que son aînée, c’est une vérité. S’est-elle dit que le prince ne lui déplaisait pas par ailleurs ? Oui…

Divers : On chuchote énormément à propos de sa pureté, voir son désintérêt pour les choses du sexe, ce qui est vrai, elle n’a jamais eu le temps d’y penser.
Leonie a la phobie du feu, mais elle ne l'avouera jamais. Elle ne dort pas avec une cheminée allumée.
On a souvent dit que les prêtres d'Ameth avaient mis feu à la demeure parce que les parents de Leonie étaient des impies.