Caractère : Olympiane a toujours été une petite fille pleine de vie. Elle ne tenait pas en place et cela n'a pas réellement changé. Bien que s'étant un peu assagi avec l'âge et la pratique du violon, elle reste enjouée et a tendance à se disperser. Elle aime la vie et la célèbre dès qu'elle le peut. Elle a toujours cette petite étincelle de malice dans les yeux quand elle vous pose toutes sortes de questions afin de savoir le fin mot de l'histoire. Et lorsqu'elle veut quelque chose, elle lâche rarement l'affaire.

Elle aura toujours une bonne histoire à raconter, c'est une véritable pipelette qui laisse aisément traîner ses oreilles un peu partout. Curieuse maladive, elle a tendance à s'attirer facilement des ennuis. Malgré ça, Olympiane a toujours le sourire, ce qui met en joie quiconque la croise. Elle se laisse rarement abattre par les affres de la vie et voit toujours le côté positif des choses. C'est une éternelle optimiste qui voit le bon en chacun.

On la croit enfant à jamais. Mais malgré tout ce qu'on peut dire, elle reste profondément dévouée à Ameth. Elle a foi en ses convictions et en l'enseignement de son dieu. Traquer l'impie est devenu son but dans la vie et elle compte bien intégrer le monastère d'acier un jour pour parvenir à ses fins. Elle se met volontiers au service des autres et apporte son aide quand cela est possible. Elle n'a pas vécu dans la misère mais prendra facilement la défense des pauvres et des opprimés, ceux qui sont souvent oubliés par la société.

La notion de famille est quelque chose de très important pour elle, ayant été enfant unique et élevé seulement par sa mère. Elle fera tout pour protéger les siens, quitte à se mettre elle-même en danger pour cela. Sa confiance est difficilement acquise mais une fois que vous l'avez, c'est souvent pour la vie.

Histoire :

D'aussi loin que je me souvienne, ma mère ne m'a jamais parlé de mon père. Chaque fois que j'ai essayé de lui poser des questions, elle éludait la chose avec un grand sourire, se contentant de dire que c'était un homme bon et qu'il m'aimait même s'il ne m'avait encore jamais vu. Je n'ai que son nom pour seule preuve de sa présence dans ma vie. Olympiane de Thiam, fille d'Isabelle de Thiam et de Monsieur de Thiam. Oui, je n'ai même jamais réussit à avoir son prénom, c'est pour dire.

A ma naissance, ma mère m'a trouvé si belle. Elle me répétait sans cesse que j'étais son précieux trésor. Elle n'a jamais voulu prendre quelqu'un d'autre que mon père auprès d'elle et je suis donc restée fille unique. Mais cela ne m'a pas empêché de vivre une enfance parfaitement heureuse avec elle. Nous vivions dans une grande maison dans la Ville Sainte d'Ameth et les jardins attenants étaient tout aussi beaux que la bâtisse. Comment quand on est enfant ne pas avoir envie de courir à travers, de se cacher dans les recoins, de grimper aux arbres, de traverser les buissons ? C'est impossible. Surtout pour moi ! Je me faisais souvent faire la leçon par la gouvernante ou le jardinier. Mais ça ne m'empêchait pas de recommencer. D'autant plus que ma mère laissait libre cours à mes envies et à mon imagination débordante.

Je me plaisais à inventer des mondes, à créer des histoires, à y ancrer des personnages. Je vivais vraiment une enfance libre, insouciante et heureuse. J'étais bien loin des problèmes de la réalité et des adultes. Je ne m'embarrassais nullement de cela.

Un jour, durant l'année de mes cinq ans, je me souviens qu'un homme grand et imposant est venu voir ma mère. Elle eut toute la peine du monde à me faire asseoir avec eux et me tenir tranquille. Je n'arrêtais pas de gesticuler et de questionner ma mère sur l'heure tant attendu du goûter, entre autres choses. M'ennuyant fermement, je me suis donc levée et me suis dirigée vers cet homme d'un air convaincu. Et c'est là que je lui ai demandé s'il était le nouveau mari de ma mère. Il eut l'air d'abord gêné mais finit par rire de façon particulièrement franche. Moi je ne savais pas ce qu'il y avait de drôle là dedans et je continuais de le questionner sur la chose. Et ce n'est que plus tard que j'appris que c'était Nemar Wyross, le Premier Intendant de la lignée d'Ameth.

Ma mère a choisit de m'offrir un violon pour mes sept ans. Elle m'inscrit dans un cours, pensant que cela calmerait sans doute ma fougue, sans trop y croire. Et contre toute attente, cela marcha. C'était le seul moment où j'étais assidue et où j'écoutais attentivement mon professeur.



Je me souviens du premier jour où ma mère m'a amené à Ambrosia. Elle me disait à quel point la ville était jolie, m'expliquait comment tout cela fonctionnait, me donnait plusieurs noms que j'arrivais à peine à retenir. Moi j'avais douze ans à l'époque et même si cela me plaisait beaucoup de faire ce voyage avec ma mère, j'avais surtout envie de m'amuser et de parcourir les rues en courant. Au lieu de cela, nous sommes allées au temple d'Ameth. Ma mère m'avait accoutré comme une dame de la cour. Je n'aime pas vraiment porter ce genre de vêtements, ils entravent beaucoup les mouvements et c'est difficile de grimper aux arbres par exemple. Quoi qu'il en soit, c'est là que j'ai vu mon cousin pour la première fois, Everard Zullheimer, devenu aujourd'hui le Premier Serviteur d'Ameth d'Ambrosia. Un homme grand, austère, qui ne souriait pas vraiment. Il me traita tout de suite comme une petite fille de cinq ans et j'ai détesté ça. Je suis sûre qu'il me voit d'ailleurs toujours comme ça. Par contre, la jeune fille qui l'accompagnait était déjà plus gentille. On me la présenta sous le nom d'Elena Spina et il est vrai que j'enviais quelque peu sa beauté. Elle m'expliqua alors son métier et cela m’intéressa déjà plus que les conversations barbantes des adultes.

Malgré le fait que je n'aimais pas particulièrement l'attitude de mon cousin envers moi, je devais avouer qu'il était un formidable orateur. Ses paroles pendant l'office me touchèrent plus encore que toutes celles des prêtres que j'avais pu voir. Je crois bien que c'est ce jour-là que j'ai décidé d'intégrer le temple pour devenir prêtresse. Depuis je suis régulièrement et de façon attentive les différentes offices d'Ameth.

Nous ne sommes pas restées longtemps en Ambrosia. Et à notre retour, ma mère m'expliqua alors que le moment venu, je devrai y retourner seule pour servir mon tuteur. Alors qu'elle tentait de m'en dire plus sur tout ça, je me mis à pleurer, affirmant fermement que je ne partirai jamais loin d'elle. L'enfant est souvent bien loin des réalités de la vie.


Il y a des jours plus difficiles que d'autres. Celui-là en fut un. N'ayant jamais vraiment quitté ma mère ni la maison familiale, le jour de mon départ pour Ambrosia fut dur à supporter. Ma mère essaya de garder le sourire mais elle finit par pleurer. Et j'en fis de même. Nous restâmes quelques minutes dans les bras l'une de l'autre et je finis par rejoindre le fiacre sans me retourner. Triturant le châle qu'elle m'avait confié, j'étais nerveuse durant tout le trajet jusqu'au bateau. Cela dut se lire sur mon visage car quelques personnes prirent soin de moi, m'accompagnant à ma cabine ou m'indiquant les différentes parties du bateau.

Et parmi ces personnes, il y eut lui, Nicolas de Choiseul. J'étais perdue et le hasard a voulu que nous nous connaissions, enfin par personnes interposées tout du moins. Nous avons longuement parlé de la mort d'Elrich, le Premier Serviteur d'Ameth en Ambrosia, qui se trouvait être son beau-frère et pour moi, mon cousin. Ce drame avait assombri notre famille même si nous ne l'avions que peu croisé et même par delà les mers. Et cela conforta encore plus mon dévouement à Ameth et l'envie de devenir un de ses serviteurs pour traquer et détruire l'impie.

Durant la traversée, Nicolas et moi devenions proches, plus encore que des amis... Jusqu'à ce fameux soir où nous avons franchi la limite. Nous nous comprenions lui et moi et de fil en aiguille, il a prit ma première fois ce soir-là. Ce n'était pas une erreur et je ne le regrette pas. Je suis heureuse que ce fut lui. Et puis, c'était agréable de se sentir aimé dans les bras d'un homme pour une fois. Moi qui n'avais jamais vraiment plu aux garçons jusque là, je me suis laissée aller contre lui. Malgré cela, nous nous sommes quittés sur le quai, bons amis, se disant qu'on se reverrait sûrement un jour ou l'autre.


Aujourd'hui me voici enfin à Ambrosia. La cité me tend les bras une nouvelle fois. J'ai du me faire à ces nouvelles habitudes. J'ai du explorer seule cette ville que j'avais déjà aperçu il a longtemps avec ma mère. Et ces maux de ventre qui n'en finissent pas... Il va falloir que je me fasse une raison, je ne suis peut-être pas malade comme je le pense...

Divers :  - Elle a prit le bateau il y a un mois pour commencer ses années de pupille à Ambrosia
- Ne connaît pas son père et commence à se poser quelques questions sur ce qu'il était et l'histoire qu'il a eut avec sa mère
- Commence fortement à se douter que ses mots de ventre ne sont peut-être pas du à une simple intoxication alimentaire et cela l'effraie quelque peu
- Espère revoir Nicolas de Choiseul même si elle ne sait pas vraiment ce qu'elle pourrait lui dire
- Est bien décidée à intégrer le monastère d'acier envers et contre tout afin de devenir prêtresse d'Ameth