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Les chroniques d’Ambrosia est un univers rpg Steampunk/Victorien, interdit aux moins de 18 ans, aux avatars réels en 400*250 px et qui ne vous demandera aucunminimum de ligne, ni d’activité. Notre forum a été ouvert le 22/01/2017 et fête ses 6 ans. Il est une création originale de Carmina et Valcret. Les Chroniques d’Ambrosiaest un forum rpg d’intrigues politiques et religieuses dans un univers semi-fantastique.
PERIODE DE JEU
été 440 AM
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Dim 5 Fév 2017 - 14:03
Invité
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Myrcéa Aliquante D'ALBRET
ft. Elle Fanning de The Neon Demon
Surnom : l'Assistante, avec un grand A. Ce n'est pas vraiment un surnom mais c'est ainsi que les autres employés la désigne en général.
Âge : Tout juste 22 ans
Métier : Myrcéa travaille pour Steam, sous le nom d'emprunt d'Elyas. Il est bon de savoir qu'on yeux de la tous, ou presque, elle en est uniquement l'assistante et que personne n'a jamais vu le visage de ce cher monsieur. Elle dépend du département de recherches et innovations, mais son coeur de métier est de créer à partir d'anciens modèles de nouveaux prototypes, certes un peu spéciaux.
Nationalité et origines : Royaume d'Eskr. Elle est la fille de Louis D'Albret, seigneur des Hauts-Arpents. Elle est née et a passée les 18 premières années de sa vie dans ce comté, vaste et froid, essentiellement montagneux.
Situation conjugale : Pour l'heure, elle refuse catégoriquement toute forme d'engagement.
Culte : Pour faire comme tout le monde, elle s'adonne aux même prières que ses voisins. Elle n'y croit pas vraiment en vérité, disons qu'elle a ses propres croyances.
Orientation sexuelle : On ne peut pas dire qu'elle soit intéressée par la chair, ni très incline aux sentiments. La seule chose qui peut la lier à quelqu'un est de l'orde d'une communion des pensées, et dans ce cas, le sexe de la personne n'a aucune importance.
Groupe : Dignitaire
Âge : Tout juste 22 ans
Métier : Myrcéa travaille pour Steam, sous le nom d'emprunt d'Elyas. Il est bon de savoir qu'on yeux de la tous, ou presque, elle en est uniquement l'assistante et que personne n'a jamais vu le visage de ce cher monsieur. Elle dépend du département de recherches et innovations, mais son coeur de métier est de créer à partir d'anciens modèles de nouveaux prototypes, certes un peu spéciaux.
Nationalité et origines : Royaume d'Eskr. Elle est la fille de Louis D'Albret, seigneur des Hauts-Arpents. Elle est née et a passée les 18 premières années de sa vie dans ce comté, vaste et froid, essentiellement montagneux.
Situation conjugale : Pour l'heure, elle refuse catégoriquement toute forme d'engagement.
Culte : Pour faire comme tout le monde, elle s'adonne aux même prières que ses voisins. Elle n'y croit pas vraiment en vérité, disons qu'elle a ses propres croyances.
Orientation sexuelle : On ne peut pas dire qu'elle soit intéressée par la chair, ni très incline aux sentiments. La seule chose qui peut la lier à quelqu'un est de l'orde d'une communion des pensées, et dans ce cas, le sexe de la personne n'a aucune importance.
Groupe : Dignitaire
Carnation : Extrêmement pâle
Taille : 1,65, une bonne moyenne.
Corpulence : Gracile, élancé, franchissant souvent la limite de la maigreur.
Cheveux : Mircea est d'un blond pâle, presque incandescent, les cheveux long. Ni trop bien peigné, ni trop laissé-allé non plus.
Yeux : bleus clair, limpides et brillants.
Signe(s) distinctif(s) : De façon générale, son apparence est loin d'être totalement anodine, trop délicate et étrangement lumineuse. Cette aura est le plus souvent réassuré par un style vestimentaire qu'on pourrait qualifier d'unique, tant par les formes que par les couleurs, qui lui donne des airs de papillon exotique.
Taille : 1,65, une bonne moyenne.
Corpulence : Gracile, élancé, franchissant souvent la limite de la maigreur.
Cheveux : Mircea est d'un blond pâle, presque incandescent, les cheveux long. Ni trop bien peigné, ni trop laissé-allé non plus.
Yeux : bleus clair, limpides et brillants.
Signe(s) distinctif(s) : De façon générale, son apparence est loin d'être totalement anodine, trop délicate et étrangement lumineuse. Cette aura est le plus souvent réassuré par un style vestimentaire qu'on pourrait qualifier d'unique, tant par les formes que par les couleurs, qui lui donne des airs de papillon exotique.
Caractère : Myrcéa n'a pas vraiment de vie, pas d'horaires, pas d'amour, une famille très éloignée et peu d'amis. Elle habite un quartier normal pour son rang, dans une maison d'apparence elle aussi normale vu de l'extérieur, et laisse pourrir son argent à la banque. Ses dépenses ne sont jamais si luxueuses, bien qu'elle pourrait se le permettre, mais aucun besoin ne se fait jamais réellement sentir. Son humeur est souvent égale, plutôt joviale, délicatement souriante, attentionnée sans en avoir l'air, bien que sommes toute discrète dans la pratique. Les tracas des gens ordinaires glisse sur elle sans l'affecter, sans entailler ses manières et son ressentie général. Bien sur, Myrcéa a des sentiments, comme tout le monde, mais leur impact n'a jamais de prise directe sur son quotidien, pas plus que sur l'expression doucement enjoué de ses traits.
Pour dire vrai, Myrcéa est loin, elle vit dans une autre sphère où le restant de l'humanité est un amalgame de comètes qui s'entrechoquent bruyamment et dont elle suit avec fascination les trajectoires pré-déterminées. Même la réalité lui semble intangible tant il existe de prédictions pour le moindre soupir. Elle aspire à plus que l'argent, l'amour ou la foi, comme elle exhale l'air avec conviction. La renommée et la gloire ne sont que des hochés dorés pour irradier les autres d'une puissance factice. Elle refuse ces attentions qui parasitent l'esprit et vous poussent vers une addiction dont elle ne souhaite pas s'encombrer.
***
- Tu ne veux pas qu'on reconnaisse ton talent ?
- Si c'était effectivement le cas, cela modifiait singulièrement la façon dont je vis et envisage chaque geste, chaque jour. Je serais accaparée par l'idée de faire mieux et ce poids, accablant, serait contreproductif. En outre, que m'apportait-il ? Plus d'argent ? Je ne dépense pas celui que j'ai déjà. Oh, non, j'ai déjà calculé cette éventualités et je l'ai écarté. Ce n'est pas un choix que je peux remettre en question pour l'heure, car après tout, il n'y a pas de choix. Si je prends la sommes de mes causes actuelles, je dirais que c'est un non très juste.
***
Alors… Myrcéa s'est inventée un maitre, Elyas. Un homme, sans âge et sans visage, dont les mains donnent pourtant l'allure de la vie à des créatures inertes. Il ne donne pas ce qu'on lui demande, il donne ce dont on a besoin. Elle n'est que le réceptacle méconnue de ses pensés et de ses messages, dans l'ombre de cette silhouette fumeuse et bienveillante. Devant son miroir, seule, elle se prend à lui parler, il se prend à lui répondre, des mêmes lèvres, et cela la fait plutôt rire. Et hors des murs qui englobent ce mensonge d'un voile protecteur, on entend parfois résonner quelques paroles aux sonorités bien plus graves.
Y croit-elle, à cette personne imaginaire, à sa création la plus connu et la moins remise en question ? Elle essai, elle se donne, comme sur une scène devant une centaine de spectateurs abruti par l'authenticité de cette représentation. Pourquoi ? Pour sa propre paix, pour ne pas se faire engloutir par les démons qui gangrènent les sociétés. Si les prototypes d'Elyas sont de plus en plus demandés et reconnus, elle ne veut rien à voir à faire avec directement. Mircea aime son travail, trop pour qu'on lui gâche cette passion avec de la reconnaissance. On pourrait même dire qu'il s'agit d'une obsession, d'un besoin viscéral qu'elle s'explique pourtant très bien, mais qu'elle refuse de dénaturer.
Si ce n'était pas ça, alors ce serait quoi ? Détruire pour tout reconstruire, elle ne le souhaite pas. Soigner son affliction lui procurerait-il un quelconque plaisir ? Surtout qu'à y réfléchir, elle n'est pas malheureuse. Tout est a sa place, et cela se rapproche d'une certaine perfection, sa perfection. Myrcéa réfléchi, trop, bien trop, sauf lorsque ses pinceaux s'attardent sur les joues incolores d'un visage de porcelaine. Elle oubli, elle s'oubli elle-même, et c'est bien mieux que de se vautrer dans quelque chose de bien plus nocif pour sa santé pour pouvoir mettre en pause le fil de ses pensés. Imbriquer des rouages matériels est bien plus simple que de se projeter dans le labyrinthe des rouages immatériels. Pourtant elle le fait, inconsciemment, naturellement, intuitivement.
Par la même elle s'écarte, elle se met entre parenthèses, et s'envole toujours plus haut, toujours plus loin, jusqu'à ce qu'elle puisse enfin avoir ce plan d'ensemble, le grande boule de cristal qui lui révélera jusqu'au moindre battement de cils d'une inconnue à l'autre bout de la carte. Myrcéa n'a pas de croyances religieuses, même si elle fait semblant, pour être fidèle aux standards. Toute cette spiritualité n'est qu'une partie de ce tout dont elle fait partie, tout en se sentant un peu exclus par sa clairvoyance silencieuse. Cela lui a pris longtemps, pour se comprendre elle-même, pour trouver un équilibre précaire, car rien n'est fixe et tout évolue à chaque minute. Son voyage dans le temps, elle en a conscience, et elle dirige sa barque à sa manière.
Myrcéa n'est pas folle, elle a son point de vue sur le monde. elle n'explique pas, elle le vie, elle l'anticipe et elle le modèle à sa façon, ne serait-ce qu'en déplaçant furtivement un objet pour éviter qu'il se brise. Et personne ne le remarque, personne ne le comprend, car l'esprit des autres est trop absorbé par le quotidien. Aux yeux des autres, elle est jeune femme un peu farfelue, agréable et inconsciente qui donne le meilleurs d'elle-même. Elle ne nie pas, elle ne nie plus, c'est une partie de son équation.
Le temps est ainsi fait et il l'emmènera là où elle doit aller, où il la laissera ici, continuer son oeuvre, il ne tien qu'à elle de l'écouter. Elle ne demande rien, elle regarde, elle pense, sans jugement, dans une introspection vertigineuse, dans une observation, dans une analyse des causes et des effets, à l'infini. Elle ne s'attache qu'à peu de choses, qu'à peu de gens, dont elle décortique les agissements et les paroles, sans jamais se révéler pour autant. Qui pourrait comprendre ? Qui en ce monde pourrait ne serait-ce qu'une seconde voir à ta travers le prisme de ses yeux ? Et elle ne veut pas les contrarier, elle ne veut pas les chambouler, eux et leurs vies si importantes, leurs émois si brillants, leurs désirs si entêtants. Ils font tourner le monde et c'est simplement grandiose. Elle s'émerveille, use de sa curiosité pour apprendre, pour emmagasiner le plus d'informations sur tout et sur n'importe quoi. C'est ainsi qu'elle fonctionne, qu'elle appréhende, qu'elle ensemble et qu'elle distord la réalité.
Pour dire vrai, Myrcéa est loin, elle vit dans une autre sphère où le restant de l'humanité est un amalgame de comètes qui s'entrechoquent bruyamment et dont elle suit avec fascination les trajectoires pré-déterminées. Même la réalité lui semble intangible tant il existe de prédictions pour le moindre soupir. Elle aspire à plus que l'argent, l'amour ou la foi, comme elle exhale l'air avec conviction. La renommée et la gloire ne sont que des hochés dorés pour irradier les autres d'une puissance factice. Elle refuse ces attentions qui parasitent l'esprit et vous poussent vers une addiction dont elle ne souhaite pas s'encombrer.
- Tu ne veux pas qu'on reconnaisse ton talent ?
- Si c'était effectivement le cas, cela modifiait singulièrement la façon dont je vis et envisage chaque geste, chaque jour. Je serais accaparée par l'idée de faire mieux et ce poids, accablant, serait contreproductif. En outre, que m'apportait-il ? Plus d'argent ? Je ne dépense pas celui que j'ai déjà. Oh, non, j'ai déjà calculé cette éventualités et je l'ai écarté. Ce n'est pas un choix que je peux remettre en question pour l'heure, car après tout, il n'y a pas de choix. Si je prends la sommes de mes causes actuelles, je dirais que c'est un non très juste.
Alors… Myrcéa s'est inventée un maitre, Elyas. Un homme, sans âge et sans visage, dont les mains donnent pourtant l'allure de la vie à des créatures inertes. Il ne donne pas ce qu'on lui demande, il donne ce dont on a besoin. Elle n'est que le réceptacle méconnue de ses pensés et de ses messages, dans l'ombre de cette silhouette fumeuse et bienveillante. Devant son miroir, seule, elle se prend à lui parler, il se prend à lui répondre, des mêmes lèvres, et cela la fait plutôt rire. Et hors des murs qui englobent ce mensonge d'un voile protecteur, on entend parfois résonner quelques paroles aux sonorités bien plus graves.
Y croit-elle, à cette personne imaginaire, à sa création la plus connu et la moins remise en question ? Elle essai, elle se donne, comme sur une scène devant une centaine de spectateurs abruti par l'authenticité de cette représentation. Pourquoi ? Pour sa propre paix, pour ne pas se faire engloutir par les démons qui gangrènent les sociétés. Si les prototypes d'Elyas sont de plus en plus demandés et reconnus, elle ne veut rien à voir à faire avec directement. Mircea aime son travail, trop pour qu'on lui gâche cette passion avec de la reconnaissance. On pourrait même dire qu'il s'agit d'une obsession, d'un besoin viscéral qu'elle s'explique pourtant très bien, mais qu'elle refuse de dénaturer.
Si ce n'était pas ça, alors ce serait quoi ? Détruire pour tout reconstruire, elle ne le souhaite pas. Soigner son affliction lui procurerait-il un quelconque plaisir ? Surtout qu'à y réfléchir, elle n'est pas malheureuse. Tout est a sa place, et cela se rapproche d'une certaine perfection, sa perfection. Myrcéa réfléchi, trop, bien trop, sauf lorsque ses pinceaux s'attardent sur les joues incolores d'un visage de porcelaine. Elle oubli, elle s'oubli elle-même, et c'est bien mieux que de se vautrer dans quelque chose de bien plus nocif pour sa santé pour pouvoir mettre en pause le fil de ses pensés. Imbriquer des rouages matériels est bien plus simple que de se projeter dans le labyrinthe des rouages immatériels. Pourtant elle le fait, inconsciemment, naturellement, intuitivement.
Par la même elle s'écarte, elle se met entre parenthèses, et s'envole toujours plus haut, toujours plus loin, jusqu'à ce qu'elle puisse enfin avoir ce plan d'ensemble, le grande boule de cristal qui lui révélera jusqu'au moindre battement de cils d'une inconnue à l'autre bout de la carte. Myrcéa n'a pas de croyances religieuses, même si elle fait semblant, pour être fidèle aux standards. Toute cette spiritualité n'est qu'une partie de ce tout dont elle fait partie, tout en se sentant un peu exclus par sa clairvoyance silencieuse. Cela lui a pris longtemps, pour se comprendre elle-même, pour trouver un équilibre précaire, car rien n'est fixe et tout évolue à chaque minute. Son voyage dans le temps, elle en a conscience, et elle dirige sa barque à sa manière.
Myrcéa n'est pas folle, elle a son point de vue sur le monde. elle n'explique pas, elle le vie, elle l'anticipe et elle le modèle à sa façon, ne serait-ce qu'en déplaçant furtivement un objet pour éviter qu'il se brise. Et personne ne le remarque, personne ne le comprend, car l'esprit des autres est trop absorbé par le quotidien. Aux yeux des autres, elle est jeune femme un peu farfelue, agréable et inconsciente qui donne le meilleurs d'elle-même. Elle ne nie pas, elle ne nie plus, c'est une partie de son équation.
Le temps est ainsi fait et il l'emmènera là où elle doit aller, où il la laissera ici, continuer son oeuvre, il ne tien qu'à elle de l'écouter. Elle ne demande rien, elle regarde, elle pense, sans jugement, dans une introspection vertigineuse, dans une observation, dans une analyse des causes et des effets, à l'infini. Elle ne s'attache qu'à peu de choses, qu'à peu de gens, dont elle décortique les agissements et les paroles, sans jamais se révéler pour autant. Qui pourrait comprendre ? Qui en ce monde pourrait ne serait-ce qu'une seconde voir à ta travers le prisme de ses yeux ? Et elle ne veut pas les contrarier, elle ne veut pas les chambouler, eux et leurs vies si importantes, leurs émois si brillants, leurs désirs si entêtants. Ils font tourner le monde et c'est simplement grandiose. Elle s'émerveille, use de sa curiosité pour apprendre, pour emmagasiner le plus d'informations sur tout et sur n'importe quoi. C'est ainsi qu'elle fonctionne, qu'elle appréhende, qu'elle ensemble et qu'elle distord la réalité.
Histoire : Comment pourrait-on refléter pleinement les enjeux et les folies qui agitent une vie, la font virer à gauche ou à droite ? Il faudrait pour cela bien trop de temps, bien trop de lignes, bien trop d'encre… Vous vous lasseriez, et je n'ai hélas plus le temps. Pourtant, si Myrcéa devait vous raconter son histoire, elle ne voudrait pas qu'il en fut autrement car ce serait, selon elle, aussi incomplet que dénué de sens.
Il n'y a jamais eut de choix, il n'y a eu que cette enchevêtrement de mots, d'événements, de rencontres, de pertes, de tremblements de terre à dix miles lieux d'ici. Tellement de petits détails que Myrcéa ne voudrait pas éluder, alors qu'à première vue ils sembleraient à n'importe qui sans rapport avec l'affaire. J'espère donc qu'elle ne lira jamais ce qui va suivre, car elle me concevrait à mon égard une certaine rancune, dans la mesure où il lui serait possible de la passer au crible de ses élucubrations.
Ainsi, moi, Alcon de Merogue, dignitaire d'Ambrosia et ingénieur de renom de la Steam depuis de nombreuses années, m'engage à vous donner ci-dessous un bref compte rendu de mes entretiens avec celle qui fut ma pupille, Myrcéa Aliquante d'Albret, dame des Hauts-Arpents, et que je quitte à regret en cette heure.
Myrcéa était arrivée un matin. Je m'en rappelle très bien. C'était une belle jeune fille, à la blondeur surréaliste, frêle comme un jeune roseau, éblouissante malgré un accoutrement austère. Le voyage avait dû être long mais son visage ne souffrait d'aucune marques de fatigue. Son regard limpide flottait sur la cité avec détachement, nulle inquiétude ne semblait l'étreindre au milieu de l'inconnu. Ma pupille était déjà telle qu'elle est aujourd'hui, attentionnée mais insaisissable. Elle me semblait tout à la fois fragile et immortelle, si jeune et pourtant si vieille. J'ai toujours à présent beaucoup de mal à saisir l'essence même de ce qui la définit en tant qu'être humain.
Durant les premiers mois, elle parlait peu, même lorsque je la questionnais plus ou moins rudement, s'autorisant parfois à me donner des réponses qui ressemblaient plus à des listes exhaustives qu'aux phrases généreuses ou nostalgiques d'une adolescente. J'avais l'impression qu'elle s'en accommodait et qu'elle en tirait suffisamment de bien être pour sourire, tout demeurant profondément hermétique. Bien que je n'eu rien d'un pédagogue, je m'efforçais de l'occuper avec quelques missions, de lui inculquer ce qu'était la vie dans notre magnifique cité. Je ne crois pas qu'elle y fut vraiment réceptive, bien qu'elle sembla retenir jusqu'à mes expressions personnelles pour désigner les lieux qui je fréquentais et les gens que je côtoyais. Ce qui n'était pas plus gracieux dans sa bouche que dans la mienne, d'ailleurs.
Très vide cependant, je n'en doutais plus, Myrcéa était une jeune fille intelligente, lui faire porter des missives et composter mes billets de monorail n'étaient pas des plus enrichissant pour elle. Ses capacités me dépassais largement, tout comme ses techniques d'adaptation à son milieu. M'extraire à son regard était difficile, elle devinait, dans un sourire énigmatique, que je m'expliquais mal. Je ne pouvais pas dire qu'elle me mettait mal à l'aise, bien que son fonctionnement s'affranchit des normes tout en les respectant scrupuleusement, par jeu, peut-être. Dans des contextes qui m'apparaissaient similaires, elle pouvait répondre de plusieurs façons comme si elle voyait des nuances qui m'étaient interdites.
Ainsi, je pris sur moi la responsabilité de lui octroyer le droit de m'assister dans mon métier. J'espérais également que ce temps passé ensemble et que l'apprentissage dont je la gratifiais l'aiderait à s'ouvrir d'avantage. Myrcéa était une énigme que je me mettais en devoir de résoudre. Je vis rapidement que cette occupation lui était bénéfique et arrivait à capter une attention que je ne lui connaissait pas, la rendant sourde aux fracas du monde. A défaut de se livrer, je l'entendais chantonner dans son coin, se libérer doucement du poids qu'elle portait. Ma pupille m'écoutait d'avantage, m'accordait parfois un avis sur telle ou telle question que je soumettais à voix haute.
Si j'avais été septique, et même assez remonté, à l'idée de devoir m'encombrer d'une pupille, la cohabitation de nos pensés s'accorda progressivement, jusqu'à devenir presque intuitive. Sa capacité à anticiper mes besoins était d'une aide remarquable. Elle ne se montrait jamais grossière ou mauvaise quelque soit mon humeur, ce qui m'impressionnais, en vérité. Il est de notoriété publique que mon caractère et mon franc parlé se sont joués de moi bien trop souvent, m'empêchant d'atteindre les hautes-sphères de la cours.
Deux ans, c'était bien cela qu'il me fallu pour en apprendre d'avantage, pour assembler le puzzle qu'elle m'imposait. Nos conversations devinrent doucement plus longues, révélant un esprit que je n'avais fait que soupçonner. Elle délaissa son accoutrement pratique habituel brusquement pour s'affubler de couleurs et formes dont j'ignorais pratiquement l'existence. Si je n'appris pas vraiment à la comprendre, j'appris au moins que son raisonnement et sa véritable manière d'expliquer les aléas de la vie était peu commun. Je suppose, hélas, que peu de gens auraient été réceptifs à ce genre de propos si décousus et néanmoins logiques qu'ils en devenaient sans fin et plutôt désappointant. Plus nous apprenions à nous connaitre, plus de la voyait évoluer et s'ouvrir, trouver véritablement sa place à mes cotés.
Myrcéa était née dans une noble famille, dernière enfants du puissant seigneur des Hauts-Arpents, Louis D'Albret. A cette époque, Louis avait déjà deux filles et quatre fils, dont le plus jeune avait déjà 16 ans, tous issus de son premier mariage. Bien qu'elle pu expliquer point par point ce qui poussait ses frères et soeurs à agir et la maladie malingre qui agitait son père, il n'y avait dans ses longues descriptions et ses démonstrations quasi mathématique aucun sentiments qui ne transparaissait.
Noyée sous les désirs conquérants des hommes, adulant des dieux guerriers, la petite fille n'avait jamais vraiment eu de place pour exister et s'exprimer jusqu'ici. Ses deux soeurs, déjà adultes, mariées depuis des années et assurant ainsi une ligné pérenne, étaient pratiquement des inconnues. Elle expliquait sans mal qu'elle était arrivée bien trop tard pour prendre place dans une histoire qui avait commencé sans elle, n'avait nullement besoin de sa contribution et qu'elle n'était assurément pas née de la bonne mère. Cette dernière était la seconde épouse, une noble dame trop jeune et trop inconsciente pour prendre en charge une enfant qu'elle ne souhaitait pas. Son mari était bien trop vieux et bien trop occupé à agrandir son influence et son comté pour s'y intéresser. Aucune sorte d'amour n'avait jamais lié ses parents, unis pour de sordides histoires de piécettes et de successions.
Myrcéa en était d'ailleurs arrivée à la conclusion, et certainement à juste titre, qu'elle n'était même pas l'enfant du couple. Elle avait donc été délaissé par sa mère également, qui préférait largement dépenser à tord et à travers l'argent des vassaux pour se démarquer à la cours.
Myrcéa avait eu une éducation stricte, dictée par des maitres exécrables qui n'hésitaient jamais en venir aux punitions corporelles pour obtenir un peu plus d'intérêt de sa part. Ce dont elle ne s'était jamais plainte tant cette façon de faire lui semblait la plus logique et la plus normale dans le contexte. J'en était venu à me demander si Myrcéa n'était pas née ainsi, et elle m'affirmait qu'au contraire, ce n'était là qu'une façon de se protéger contre la tristesse et le désarrois. La jeune fille ne tenait nullement rigueur à sa famille et ses maitres pour ces années douloureuses et solitaires, puisqu'ils lui avaient ouvert l'esprit au delà des attentes. Il lui était tout aussi égal à eux qu'à elle-même qu'ils furent séparé ainsi. On avait été très satisfait de l'envoyer à Ambrosia pour recevoir le tutorat, ce qu'ils préparaient depuis sa naissance afin de montrer combien le seigneur des Hauts-Arpents avait une famille admirable. Ainsi était-elle prédestinée à devenir dignitaire, pour le bien de personnes pour lesquelles elle n'avait aucune affection particulière.
Cette enfance n'avait rien de tendre, et comme elle le disait elle même, lorsqu'elle décidait de clore momentanément le sujet, qu'elle n'était que le fruit de milliard de causes, de milliard d'effets, qui n'engendraient à leurs tour que des causes. Je m'insurgeai parfois après nos conversations mais elle ne désirait aucune compassion, aucun soutient, prétendant avec trop de justesse qu'elle savait très bien qu'elle ne pourrait m'en empêcher et que le silence aurait été bien meilleur pour sa tranquillité.
Et moi, le grincheux, j'en était venu à m'enticher de cette créature au delà de ma raison, je dois bien l'avouer. Ces dialogues n'existaient qu'entre nous, et je le crains, ce sera encore le cas longtemps après mon départ. Il y certes une grande jalousie de ma part, de même que je tire un certain orgueil à avoir l'exclusivité de ces confidences brutes et pourtant méthodiques.
Elle était devenu indispensable, son omniprésence était d'une importance capitale. Enfermés dans mon atelier, les heures défilaient à l'unisson de nos tâches respectives. J'en oubliai cette cours qui m'avait fait vibré quelques années auparavant. Elle avait ce don… Un don qui me donnait presque froid dans le dos, tout autant qu'il m'émerveillait. J'étais l'artisan et elle était l'artiste, tout en se prétendant seulement technicienne. Les automates qui sortaient de l'atelier étaient tout à la fois des prototypes et des oeuvres d'art. Trop vite on nous demanda de nouvelles créations, avec des concepts aux noms irréalistes qui se vendaient à quelques originaux prêt à y mettre le prix. Elle refusa catégoriquement qu'on sache qu'elle était derrière ces nouveautés fascinantes et dérangeantes, malgré mon insistance.
Il existait un lien étrange, bien plus fort que cet "amour" dont on ne sait que parler, comme j'en avais déjà connu par le passé. Ce qui nous attachait, peut-être est-ce un tord de ma part d'utiliser ce "nous", était cette conviction terrible qu'elle pouvait m'écraser d'un seul regard et que ne n'aurait rien fait pour y échapper. Elle pouvait me lire, comme si je n'étais rien de plus qu'un prix sur une paire de chaussures, sans que jamais elle ne me trouva totalement vide. Nos vies s'assemblaient et je redoutais de plus en plus les mois qui passaient et finiraient certainement par nous séparer.
A mes questions sur son avenir, elle me répondait qu'elle y réfléchissait. Je savais que sa réflexion n'avait aucun rapport avec des envies, avec des rêves. Myrcéa réfléchissait sur ses projets avec les mêmes principes mécaniques qui guidaient mes mains entre les rouages des automates. Plus que réfléchir, elle imbriquait les pièces une à une pour aboutir à sa réponse. Il était impossible de savoir, pas encore, pas jusqu'au dernier jour, comme si quelque chose pouvait encore transformer l'équation.
J'aurais dû me méfier de cette clairvoyance car tu avais raison, Myrcéa… Je souffre, et j'ignore même pourquoi j'écris ses mots que personne ne lira. Peut-être que je ne cherche qu'à me souvenir une dernière fois ce que c'était que d'être ensemble, que d'être lié à toi de cette manière presque intrusive. Il y a eu cet accident, ce simple instant d'inattention, le relâchement que j'attendais de ta part depuis trop longtemps, en ce dernier jour où tu étais "ma" pupille. Je sais que je ne m'en sortirais pas, mais tu vivras et tu pourras continuer à imbriquer les sentiments et les cataclysmes dans une même pensés que je ne comprendrais jamais.
Peut-être que si…
En mes derniers instants je vois la clarté de ce que tu tentais de me transmettre. Je n'ai pas peur, et aucune colère ne m'agite pour cette erreur fatale.
Maintenant Myrcéa, tu vas prendre ma place. Tu te diras que ce n'est rien, que tu as du chagrin et que celui-ci t'incombe de rester là, dans mes pas. Tu sais tout, tu le savais déjà quand je l'ignorais, avec la nébuleuse qui te sert de cerveau. Je sais qu'un nom te viendra et qu'il sera comme moi, mon fantôme, que tu lui parleras, que tu lui donneras vie pour pouvoir disparaitre dans son ombre. Personne n'est assez fou ou assez brillant pour cela, mais toi, oui, tu l'es. Et tu trouveras les mots pour convaincre que ceci est juste, simplement normal, dans ce contexte.
Qui d'autre pourrait nous mettre plus à l'abris du monde que toi, mon unique ?
Il n'y a jamais eut de choix, il n'y a eu que cette enchevêtrement de mots, d'événements, de rencontres, de pertes, de tremblements de terre à dix miles lieux d'ici. Tellement de petits détails que Myrcéa ne voudrait pas éluder, alors qu'à première vue ils sembleraient à n'importe qui sans rapport avec l'affaire. J'espère donc qu'elle ne lira jamais ce qui va suivre, car elle me concevrait à mon égard une certaine rancune, dans la mesure où il lui serait possible de la passer au crible de ses élucubrations.
Ainsi, moi, Alcon de Merogue, dignitaire d'Ambrosia et ingénieur de renom de la Steam depuis de nombreuses années, m'engage à vous donner ci-dessous un bref compte rendu de mes entretiens avec celle qui fut ma pupille, Myrcéa Aliquante d'Albret, dame des Hauts-Arpents, et que je quitte à regret en cette heure.
Myrcéa était arrivée un matin. Je m'en rappelle très bien. C'était une belle jeune fille, à la blondeur surréaliste, frêle comme un jeune roseau, éblouissante malgré un accoutrement austère. Le voyage avait dû être long mais son visage ne souffrait d'aucune marques de fatigue. Son regard limpide flottait sur la cité avec détachement, nulle inquiétude ne semblait l'étreindre au milieu de l'inconnu. Ma pupille était déjà telle qu'elle est aujourd'hui, attentionnée mais insaisissable. Elle me semblait tout à la fois fragile et immortelle, si jeune et pourtant si vieille. J'ai toujours à présent beaucoup de mal à saisir l'essence même de ce qui la définit en tant qu'être humain.
Durant les premiers mois, elle parlait peu, même lorsque je la questionnais plus ou moins rudement, s'autorisant parfois à me donner des réponses qui ressemblaient plus à des listes exhaustives qu'aux phrases généreuses ou nostalgiques d'une adolescente. J'avais l'impression qu'elle s'en accommodait et qu'elle en tirait suffisamment de bien être pour sourire, tout demeurant profondément hermétique. Bien que je n'eu rien d'un pédagogue, je m'efforçais de l'occuper avec quelques missions, de lui inculquer ce qu'était la vie dans notre magnifique cité. Je ne crois pas qu'elle y fut vraiment réceptive, bien qu'elle sembla retenir jusqu'à mes expressions personnelles pour désigner les lieux qui je fréquentais et les gens que je côtoyais. Ce qui n'était pas plus gracieux dans sa bouche que dans la mienne, d'ailleurs.
Très vide cependant, je n'en doutais plus, Myrcéa était une jeune fille intelligente, lui faire porter des missives et composter mes billets de monorail n'étaient pas des plus enrichissant pour elle. Ses capacités me dépassais largement, tout comme ses techniques d'adaptation à son milieu. M'extraire à son regard était difficile, elle devinait, dans un sourire énigmatique, que je m'expliquais mal. Je ne pouvais pas dire qu'elle me mettait mal à l'aise, bien que son fonctionnement s'affranchit des normes tout en les respectant scrupuleusement, par jeu, peut-être. Dans des contextes qui m'apparaissaient similaires, elle pouvait répondre de plusieurs façons comme si elle voyait des nuances qui m'étaient interdites.
Ainsi, je pris sur moi la responsabilité de lui octroyer le droit de m'assister dans mon métier. J'espérais également que ce temps passé ensemble et que l'apprentissage dont je la gratifiais l'aiderait à s'ouvrir d'avantage. Myrcéa était une énigme que je me mettais en devoir de résoudre. Je vis rapidement que cette occupation lui était bénéfique et arrivait à capter une attention que je ne lui connaissait pas, la rendant sourde aux fracas du monde. A défaut de se livrer, je l'entendais chantonner dans son coin, se libérer doucement du poids qu'elle portait. Ma pupille m'écoutait d'avantage, m'accordait parfois un avis sur telle ou telle question que je soumettais à voix haute.
Si j'avais été septique, et même assez remonté, à l'idée de devoir m'encombrer d'une pupille, la cohabitation de nos pensés s'accorda progressivement, jusqu'à devenir presque intuitive. Sa capacité à anticiper mes besoins était d'une aide remarquable. Elle ne se montrait jamais grossière ou mauvaise quelque soit mon humeur, ce qui m'impressionnais, en vérité. Il est de notoriété publique que mon caractère et mon franc parlé se sont joués de moi bien trop souvent, m'empêchant d'atteindre les hautes-sphères de la cours.
Deux ans, c'était bien cela qu'il me fallu pour en apprendre d'avantage, pour assembler le puzzle qu'elle m'imposait. Nos conversations devinrent doucement plus longues, révélant un esprit que je n'avais fait que soupçonner. Elle délaissa son accoutrement pratique habituel brusquement pour s'affubler de couleurs et formes dont j'ignorais pratiquement l'existence. Si je n'appris pas vraiment à la comprendre, j'appris au moins que son raisonnement et sa véritable manière d'expliquer les aléas de la vie était peu commun. Je suppose, hélas, que peu de gens auraient été réceptifs à ce genre de propos si décousus et néanmoins logiques qu'ils en devenaient sans fin et plutôt désappointant. Plus nous apprenions à nous connaitre, plus de la voyait évoluer et s'ouvrir, trouver véritablement sa place à mes cotés.
Myrcéa était née dans une noble famille, dernière enfants du puissant seigneur des Hauts-Arpents, Louis D'Albret. A cette époque, Louis avait déjà deux filles et quatre fils, dont le plus jeune avait déjà 16 ans, tous issus de son premier mariage. Bien qu'elle pu expliquer point par point ce qui poussait ses frères et soeurs à agir et la maladie malingre qui agitait son père, il n'y avait dans ses longues descriptions et ses démonstrations quasi mathématique aucun sentiments qui ne transparaissait.
Noyée sous les désirs conquérants des hommes, adulant des dieux guerriers, la petite fille n'avait jamais vraiment eu de place pour exister et s'exprimer jusqu'ici. Ses deux soeurs, déjà adultes, mariées depuis des années et assurant ainsi une ligné pérenne, étaient pratiquement des inconnues. Elle expliquait sans mal qu'elle était arrivée bien trop tard pour prendre place dans une histoire qui avait commencé sans elle, n'avait nullement besoin de sa contribution et qu'elle n'était assurément pas née de la bonne mère. Cette dernière était la seconde épouse, une noble dame trop jeune et trop inconsciente pour prendre en charge une enfant qu'elle ne souhaitait pas. Son mari était bien trop vieux et bien trop occupé à agrandir son influence et son comté pour s'y intéresser. Aucune sorte d'amour n'avait jamais lié ses parents, unis pour de sordides histoires de piécettes et de successions.
Myrcéa en était d'ailleurs arrivée à la conclusion, et certainement à juste titre, qu'elle n'était même pas l'enfant du couple. Elle avait donc été délaissé par sa mère également, qui préférait largement dépenser à tord et à travers l'argent des vassaux pour se démarquer à la cours.
Myrcéa avait eu une éducation stricte, dictée par des maitres exécrables qui n'hésitaient jamais en venir aux punitions corporelles pour obtenir un peu plus d'intérêt de sa part. Ce dont elle ne s'était jamais plainte tant cette façon de faire lui semblait la plus logique et la plus normale dans le contexte. J'en était venu à me demander si Myrcéa n'était pas née ainsi, et elle m'affirmait qu'au contraire, ce n'était là qu'une façon de se protéger contre la tristesse et le désarrois. La jeune fille ne tenait nullement rigueur à sa famille et ses maitres pour ces années douloureuses et solitaires, puisqu'ils lui avaient ouvert l'esprit au delà des attentes. Il lui était tout aussi égal à eux qu'à elle-même qu'ils furent séparé ainsi. On avait été très satisfait de l'envoyer à Ambrosia pour recevoir le tutorat, ce qu'ils préparaient depuis sa naissance afin de montrer combien le seigneur des Hauts-Arpents avait une famille admirable. Ainsi était-elle prédestinée à devenir dignitaire, pour le bien de personnes pour lesquelles elle n'avait aucune affection particulière.
Cette enfance n'avait rien de tendre, et comme elle le disait elle même, lorsqu'elle décidait de clore momentanément le sujet, qu'elle n'était que le fruit de milliard de causes, de milliard d'effets, qui n'engendraient à leurs tour que des causes. Je m'insurgeai parfois après nos conversations mais elle ne désirait aucune compassion, aucun soutient, prétendant avec trop de justesse qu'elle savait très bien qu'elle ne pourrait m'en empêcher et que le silence aurait été bien meilleur pour sa tranquillité.
Et moi, le grincheux, j'en était venu à m'enticher de cette créature au delà de ma raison, je dois bien l'avouer. Ces dialogues n'existaient qu'entre nous, et je le crains, ce sera encore le cas longtemps après mon départ. Il y certes une grande jalousie de ma part, de même que je tire un certain orgueil à avoir l'exclusivité de ces confidences brutes et pourtant méthodiques.
Elle était devenu indispensable, son omniprésence était d'une importance capitale. Enfermés dans mon atelier, les heures défilaient à l'unisson de nos tâches respectives. J'en oubliai cette cours qui m'avait fait vibré quelques années auparavant. Elle avait ce don… Un don qui me donnait presque froid dans le dos, tout autant qu'il m'émerveillait. J'étais l'artisan et elle était l'artiste, tout en se prétendant seulement technicienne. Les automates qui sortaient de l'atelier étaient tout à la fois des prototypes et des oeuvres d'art. Trop vite on nous demanda de nouvelles créations, avec des concepts aux noms irréalistes qui se vendaient à quelques originaux prêt à y mettre le prix. Elle refusa catégoriquement qu'on sache qu'elle était derrière ces nouveautés fascinantes et dérangeantes, malgré mon insistance.
Il existait un lien étrange, bien plus fort que cet "amour" dont on ne sait que parler, comme j'en avais déjà connu par le passé. Ce qui nous attachait, peut-être est-ce un tord de ma part d'utiliser ce "nous", était cette conviction terrible qu'elle pouvait m'écraser d'un seul regard et que ne n'aurait rien fait pour y échapper. Elle pouvait me lire, comme si je n'étais rien de plus qu'un prix sur une paire de chaussures, sans que jamais elle ne me trouva totalement vide. Nos vies s'assemblaient et je redoutais de plus en plus les mois qui passaient et finiraient certainement par nous séparer.
A mes questions sur son avenir, elle me répondait qu'elle y réfléchissait. Je savais que sa réflexion n'avait aucun rapport avec des envies, avec des rêves. Myrcéa réfléchissait sur ses projets avec les mêmes principes mécaniques qui guidaient mes mains entre les rouages des automates. Plus que réfléchir, elle imbriquait les pièces une à une pour aboutir à sa réponse. Il était impossible de savoir, pas encore, pas jusqu'au dernier jour, comme si quelque chose pouvait encore transformer l'équation.
J'aurais dû me méfier de cette clairvoyance car tu avais raison, Myrcéa… Je souffre, et j'ignore même pourquoi j'écris ses mots que personne ne lira. Peut-être que je ne cherche qu'à me souvenir une dernière fois ce que c'était que d'être ensemble, que d'être lié à toi de cette manière presque intrusive. Il y a eu cet accident, ce simple instant d'inattention, le relâchement que j'attendais de ta part depuis trop longtemps, en ce dernier jour où tu étais "ma" pupille. Je sais que je ne m'en sortirais pas, mais tu vivras et tu pourras continuer à imbriquer les sentiments et les cataclysmes dans une même pensés que je ne comprendrais jamais.
Peut-être que si…
En mes derniers instants je vois la clarté de ce que tu tentais de me transmettre. Je n'ai pas peur, et aucune colère ne m'agite pour cette erreur fatale.
Maintenant Myrcéa, tu vas prendre ma place. Tu te diras que ce n'est rien, que tu as du chagrin et que celui-ci t'incombe de rester là, dans mes pas. Tu sais tout, tu le savais déjà quand je l'ignorais, avec la nébuleuse qui te sert de cerveau. Je sais qu'un nom te viendra et qu'il sera comme moi, mon fantôme, que tu lui parleras, que tu lui donneras vie pour pouvoir disparaitre dans son ombre. Personne n'est assez fou ou assez brillant pour cela, mais toi, oui, tu l'es. Et tu trouveras les mots pour convaincre que ceci est juste, simplement normal, dans ce contexte.
Qui d'autre pourrait nous mettre plus à l'abris du monde que toi, mon unique ?
Divers : Une rumeur dit qu'Elyas serait un magicien et que ses créations auraient une âme. Personne ne l'a jamais vu cependant et beaucoup de mystère l'entoure, tant au sein de la Steam qu'en dehors. Peut-être est-il simplement défigurée ? Quant à Myrcéa, son assistante, c'est une jeune femme certes étrange mais plutôt discrète, apprécié pour son humeur agréable et dont on ne sait tirer que peu d'information. Cela fait maintenant deux ans qu'elle l'unique assistante d'Elyas, qui a prit la place de son tuteur après la mort accidentelle de ce dernier dans un accident de dirigeable tragique. Elle est le visage de son maitre, elle note d'innombrable annotations sur un petit carnet, passe ses commandes diverses.
Date de naissance : 1990
Double compte : nope
Commentaire : J'ai mal au pelage, j'ai tout donné. Pour mes futurs camarades de RP, je passe un petit message : je n'ouvrirais pas plus de 2 sujets en même temps afin de ne faire faux bon à personne. Et sur ce, je peux aller danser sous la pluie pour fêter le "postage" de ma fiche.
Double compte : nope
Commentaire : J'ai mal au pelage, j'ai tout donné. Pour mes futurs camarades de RP, je passe un petit message : je n'ouvrirais pas plus de 2 sujets en même temps afin de ne faire faux bon à personne. Et sur ce, je peux aller danser sous la pluie pour fêter le "postage" de ma fiche.
Dim 5 Fév 2017 - 14:21
Everard Zullheimer
Premier serviteur d'Ameth en Ambrosia
Nationalité : Amethien
Messages : 1566
Date d'inscription : 14/04/2016
Messages : 1566
Date d'inscription : 14/04/2016
Bienvesnu sire renard ! :3
Dim 5 Fév 2017 - 14:37
Aernia
La Grande Conceptrice
Ah tiens je suis sous Aernia mais pas grave!!
Bienvenue Myrcéa, on est tellement ravi de te voir parmi nous. Ta fiche a été un somptueux délice à lire, vraiment, et je suis sous le charme de ta belle demoiselle. Je suis aussi charmée par le clin d'oeil dans les divers...les automates...une âme.
Tu es donc validé(e)
Tu as la possibilité de créer ton carnet de bal désormais ou encore de proposer des pv si tu en as besoin !
Si tu ne l'as pas fait, peux-tu remplir ton profil correctement s'il te plait?
Pas la peine de passer dans les registres puisque nous les mettrons obligatoirement à jour en te validant, top non ? Mais si jamais tu as besoin de nous communiquer quoi que ce soit, cette partie du forum fera certainement ton bonheur !
Maintenant tu as toutes tes clés en mains pour jouer, n’oublies pas, pour la bonne harmonie du forum, que quand tu as finis un rp, il faut passer par ici! En attendant et bien va comploter !
Que je veille sur toi !
Bienvenue Myrcéa, on est tellement ravi de te voir parmi nous. Ta fiche a été un somptueux délice à lire, vraiment, et je suis sous le charme de ta belle demoiselle. Je suis aussi charmée par le clin d'oeil dans les divers...les automates...une âme.
Tu es donc validé(e)
Tu as la possibilité de créer ton carnet de bal désormais ou encore de proposer des pv si tu en as besoin !
Si tu ne l'as pas fait, peux-tu remplir ton profil correctement s'il te plait?
Pas la peine de passer dans les registres puisque nous les mettrons obligatoirement à jour en te validant, top non ? Mais si jamais tu as besoin de nous communiquer quoi que ce soit, cette partie du forum fera certainement ton bonheur !
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Que je veille sur toi !
Dim 5 Fév 2017 - 14:56
Invité
Invité
Très heureuse que la fiche t'ai plu d'une part, très heureuse d'être validée d'autre part, et surtout très heureuse de vous retrouver.
Bon... allons ouvrir le bal de ce pas !
Bon... allons ouvrir le bal de ce pas !
Dim 5 Fév 2017 - 15:00
Everard Zullheimer
Premier serviteur d'Ameth en Ambrosia
Nationalité : Amethien
Messages : 1566
Date d'inscription : 14/04/2016
Messages : 1566
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Et nous ça nous fait super plaisir de te retrouver aussi. S'il y avait un membre de carmilla à retrouver c'était toi ! ^^
Dim 5 Fév 2017 - 16:20
Invité
Invité
Bienvenue jeune demoiselle, amuse-toi bien par ici.
Dim 5 Fév 2017 - 16:43
Invité
Invité
Bonjour et bienvenue
Dim 5 Fév 2017 - 17:04
Invité
Invité
Merci mesdames !
Dim 5 Fév 2017 - 20:06
Invité
Invité
Bienvenue Chère Mademoiselle !
Dim 5 Fév 2017 - 21:17
Invité
Invité
Soyez la bienvenue, jeune Eskroise...
C'est Philippe qui risque de vous assaillir !
C'est Philippe qui risque de vous assaillir !
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