Caractère : Daeron est de ceux que l’on juge silencieux, attentif, observateur, en retrait, calme et probablement coincé.

S’il est silencieux c’est qu’on lui a appris à écouter avant de parler, ouvrir trop souvent la bouche empêche d’entendre ce qui doit être entendu. L’important n’est pas de s’écouter mais d’écouter les autres, l’on ne peut rien apprendre si l’on veut toujours en placer une.
S’il est attentif, c’est qu’il préfère s’attarder sur des détails, des expressions, des visages pour les graver dans sa mémoire. Les détails ne sont jamais de trop pour son monde et il sait qu’en ratant quelques indices, on peut parfois manquer le principal.
S’il est observateur, c’est que cela se conjugue plutôt bien avec ses deux précédents adjectifs. Tout comme le fait d’être en retrait, mais Daeron n’aime pas être sur le devant de la scène, c’est, un peu de timidité.
S’il est calme, c’est qu’il n’a pas de raison à s’agiter, ce n’est pas dans l’agitation qu’il a été élevé, mais dans ces instants posés. Le monde s’agite trop, et fait des erreurs, c’est en observant ce monde pressé qu’il se sent le mieux.
Si on le dit coincé c’est à cause de tout cela, de sa nature amethienne aussi et probablement de son manque d’épanchement à afficher ses conquêtes, pour autant, en creusant un peu et en étant l’ami de Daeron, il y a d’autres choses qui peuvent être envisagé.

Daeron n’est pas un garçon prompt à faire preuve d’excentricité, il a toujours pensé que les gens du commun n’ont guère besoin de voir qui il est et il apprécie particulièrement les gens aussi qui savent se tenir, plus que les autres, cela ne l’empêche pas d’être un être sociable, capable de faire tomber le masque du jeune homme d’un sourire chaleureux et rieur. Une fois passé le stade du public, l’homme privé est plus expansif, bienveillant. Souple de caractère, il s’adapte à tout ce que le monde peut apporter, mais n’hésitera jamais à dire ce qu’il pense et ce qu’il juge de vous, s’il en ressent le besoin.

Sans être dans les excès, Daeron est un homme qui partage volontiers un bon repas, ce qui ne signifie pas un repas gargantuesque, mais un bon repas englobe un bon plat, surtout des plus simples, même bien cuisiné accompagné d’un bon alcool, dont il ne fera pas l’excès et d’un bon morceau de pain. Ce n’est pas parce qu’il est améthien qu’il ne sait pas profiter des bonnes choses de la vie, ce que le monde a du mal à comprendre. Il boit, mais pas au point de rouler sous la table en chantant des cantiques paillards, il mange, mais ne se livre pas à ingurgitations qui lui flanqueraient des crampes d’estomacs au point de faire une indigestion.
Il aime les femmes mais pas au point d’avoir dix conquêtes en même temps. Il peut se rapprocher d’une compagne, qui ne saura accepter la globalité de son caractère, ni même de sa fonction qui passe avant la famille, comme chez tous les amethiens. Et son cœur, par espièglerie n’a que plus souvent choisis une étrangère à sa religion, le poussant à la séparation au final. Bienveillant de ses trois anciennes compagnes, il a essayé de garder bon contact.

Chasseur d’impie, Daeron se veut moins fermé que ses condisciples. Je n’entends pas par là qu’il n’est en rien aussi efficace que les autres, mais il porte quelques mesures à ses chasses. Il n’hésitera pas à aller se renseigner dans un bordel, sans juger par exemple des femmes qui y excercent leur profession basse. Tant qu’elles sont de bonnes croyantes et qu’elles respectent qu’il n’est pas intéressé.

Une chose est certaine chez Daeron : tant qu’il est respecté, il fera preuve du même respect, mais dès lors qu’on l’accule, il se montrera beaucoup moins agréable. Il est de nature à faire comprendre quand une chose ne l’intéresse pas, ainsi donc, mieux vaut qu’il ne le répète pas. Tout comme le fait qu’il ne vous traite pas de païen infidèle parce que vous ne priez pas Ameth, le seul Dieu à prier dans ce monde, il appréciera qu’on ne le traite pas de fanatique. Car il a pour tous les autres Dieux, autant de respect que de dévotion, car ils sont les Dieux mais ils ne sont pas celui en qui il a une foi unique et dévouée.

Histoire :
Naquit il y a trente deux ans, au cœur de l’Oasis de Mekebe, Daeran et Reza Azuran, enfant d’O’rtis et Erzulie Azuran, frère et sœur de Aegar, Phaeros, Laeran, Algaer, Maeran, Baelish et Saeganl.

Daeran est donc le septième fils du Protecteur de la Foi O’rtis Azuran, abbé d'acier, autrefois traqueur d’impie dans les contrées de Brez, en Eskr, avant que, ce qui fut qualifié d’accident, ne prennent la mobilité des jambes d’O’rtis Azuran et ne le renvoie au pays.  
Septième fils d’un couple âgé lors de la conception des jumeaux Daeran et Reza vinrent au monde sur les terres de la famille, l’Oasis de Mekebe, perdu dans les dunes de sables menant au monastère d’Acier. Point de repos lors d’une fastidieuse traversée, que certains préfèrent encore faire par la mer.

Ils naquirent lors d’un été étouffant, du sein quarantenaire de leur mère, qui termina avec eux, sa féconde histoire. Elle ne mourra pas, mais le couple mit un terme aux choses de la chairs, qui aurait promis encore des grossesses à une épouse fertile, et qui aurait pu lui couter la vie. Les derniers enfants eurent ainsi une vingtaine d’année de différence avec leurs ainés.

Dans la famille Azuran, Aegar l’aîné se voua à la traque d’impie, ainsi que Phaeros et son jumeau Laeran. Algaer et Maeran choisirent le monastère de Fer, tandis que les trois derniers se vouèrent aux monastères d’or et de cuivre.

Daeran et Reza n'étaient pour autant pas destiné à suivre les traces de leurs aînés. Ce fut la mort des autres jumeaux, dont on ne retrouva jamais les corps lors d’une traversée en mer mais dont la cabine était remplie de sang, qu’on prit le choix d’envoyer Daeran et Reza, à leur 5 ans, vers le monastère d’acier. Alors que cela renforça la détermination de la famille à les faire devenir Protecteur de la foi.

Ainsi Daeran apprit, avec sa sœur, un enseignement long et fastidieux où il se démarqua autant que ses frères avants lui. Physiquement entraîné par l’art de combat de corps à corps, mentalement éduqué, il finit par quitter le monastère, avec sa soeur, pour son tutorat ambrosien en tant qu'enfant qu' enfant de l'abbé d'acier. Il se dirigea à la capitale où il passa trois années sereine en compagnie  d’un tuteur Ambrosien  plutôt agréable qui lui laissa croiser la route de son frère aîné, désormais marié et père mais toujours traqueur d'Impie.

A ses années révolues, il fut envoyé d’abord à Raclus, dans la cité d’Adop, puis à Ambrosia il y a deux ans. Il y connut d’ailleurs un grand Amour qui le quitta malheureusement car elle ne pouvait partager sa vie de Protecteur de la Foi, ce qui le consola de sa peine de cœur. Si elle ne pouvait l’accepter entièrement, ils n’avaient donc rien à faire ensemble. Il retrouva de ses années de pupillat, une amie noble, qui lui raviva des souvenirs de premier amour de jeunesse qu’ils avaient vécus ensembles. Mais ils étaient amis désormais, et il observait la vie qu’elle avait avec mari et enfant, ainsi qu’un travail de professeur, devenant parrain de son petit dernier.

Dévoué désormais à la chasse des responsables qui ont tué Elrich Zullheimer, Daeran reste un homme humble et bienveillant, tout à la fois calme et sans remous, protecteur aussi, faisant sa place au sein de la cité loin des complots, il est un visage connu des traques, mais pour autant reconnu pour être un homme bon.

Il lui arrive parfois de se sentir seul, loin de sa jumelle, qui elle, a choisis de rester au protectorat au sein du monastère.

Divers :  Peu de rumeur circule à propos de Daeran, certain dise qu'il est trop discret pour être sincère, voir même étrange, mais il n'y a pas grand chose à dire sur cet homme.