Caractère :
-Maligne-Impulsive-Habile-Violente-Confiante-Organisée-Intelligente

. Je suis une femme, on pourrait dire, de caractère. Certains me disent d'ailleurs que j'en ais beaucoup trop. Peut-être les mêmes qui pensent qu'une femme doit rester à sa place : derrière son mari au mieux, les cuisses ouvertes au pire. Peu m'importe ceux-là, ils ne sont pour moi que fantoche et s'ils vont trop loin "regretté disparu".

.Je ne demande pas à ce qu'on courbe la tête ou l'échine devant moi. Je récompense au mérite. Il faut faire ses preuves. L'incompétence... il vaut mieux apprendre vite de ses erreurs. Sinon et bien ce n'est pas forcément moi qui vais vous sortir de vos mauvais pas. Trahir par contre c'est mourir. N'espérez aucune pitié de ce côté là. Mes hommes vous traquerons. Si la faute est suffisamment grave vous aurez même peut-être le droit de voir mon poignard dans votre cœur. Mais le plus souvent je laisse le soin à mes hommes de s'amuser.

.Je ne cherche pas l'argent. Du moins pas pour autre chose que ce qu'il peut vous faire avoir. Je veux le Pouvoir. J'ai l'ambition chevillée au corps. J'ai des informateurs dans absolument toute la ville. Et ne croyez pas que la Cour soit à l'abri.

.Et mon Pouvoir je le garde grâce à mes petits papillons. J'adore les mômes... du moins ceux entre 0 et 10/12 ans. Et ils me le rendent bien. Mes petits je les chouchoutes, je les nourris, je les bercent, je jouent avec eux... sans rire. Je me fais un point d'honneur à jouer au moins une fois au ballon ou à la poupée avec chacun d'entre eux, je leur lit des histoires, leurs offre des gouter, leur ouvre ma maison...
Et ils me rendent tellement de services ! guetteur, pickpocket, rabatteur, espion, informateur... On fait si peu attention à ce que peut enregistrer une petite servante, après tout que peut-elle comprendre des affaires des adultes ? Mais elle peut enregistrer et rapporter mes amis...
Le mieux c'est qu'une fois devenus grands la plupart me sont fidèles. La petite modiste tant appréciée de ces dames bourgeoises, l'ouvrier mécanicien de cette grande usine, la lectrice de cette Grande vieillissante, le jeune caporal de la garde...

.Une dernière chose : Impies planquez vos miches, je suis juste derrière vous et j'ai pensé à bien affuter ma lame.  

Histoire :

.Mon père est un homme qui s'est fait seul. Fils de docker sans avenir il a su par un mélange de chance et de ruse rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Son gout pour la violence et son manque total d'empathie on fait de lui un tueur redoutable avant d'en faire un homme d'affaire tout aussi redoutable. Mon père m'a toujours dit que ses amis les plus fidèles c'étaient ses poings. Comme je les aimaient moi ces mains larges comme des battoirs capable aussi bien de tuer que de me bercer.

.Mon père était déjà âgé quand il m'a présenté comme sa fille. Moi je n'était qu'un bébé tétant les mamelles d'une quelconque fille de campagne choisie pour être ma nourrice. Et très tôt je me suis accrochée aux jambes de mon père. J'étais sa princesse, sa si précieuse, son diamant et autres épithètes du même ordre. Et il me passait tout mes caprices, m’emmenait partout avec lui. Mes draps étaient de soie, mes vêtements de la meilleure facture, ma nourriture fraîche et gouteuse, mes jouets, j'en avait plein. Et partout ce père que je regardais avec les yeux de l'adoration.

.Avec les années sont venues la compréhension des choses et le même gout que mon père pour la violence. En plus de notre rousseur commune. A force de le suivre partout je voyait aussi tout, les coercitions, les meurtres, les vols, les enfants quasi esclaves, les femmes prostituées, les hommes tremblants devant mon père si puissant. Ce que je mis plus de temps à comprendre c'est que si mon père acceptait que je vois tout cela, que j'en goute la moindre saveur c'est parce qu'il était paranoïaque et craignait chaque seconde pour ma vie. Moi le seul être peut-être à l'aimer inconditionnellement.

.Vers 7 ou 8 ans, je ne sais plus, j'ai accentué ma propension à être un garçon manqué en exigeant de m'habiller comme un garçon et en souhaitant faire des "missions" pour mon père. On alors commencé mes années d'apprentissage, le vol - à la tire, pickpocket, haute voltige... -, le chantage, le guet, le meurtre, la torture,... Savez-vous quel effet cela fait à un adulte de se retrouver face à face avec un enfant à peine pubère chez qui il ne peut lire aucune pitié ? Bizarrement ils sont très coopératifs. Il parait qu'on peut être très cruel et très imaginatif à ces âges là. Je n’ai pas démenti l'adage.

.L'adolescence fut le pire moment de ma vie pour ce pauvre Joseph. Mon père aurait bien aimé m'enfermer dans une tour d'ivoire mais c'était trop tard. Mais il pouvait terroriser mes prétendants mâles. Bien assez pour que pas un ne se risque à me faire des propositions. Du coup je me suis tournée vers les femmes. Mes amies et moi explorions l'esthétisme, l'erotisme et l'orgasme lors de "pique-nique" hors de la ville. Vers 17 ans nous nous faisions un plaisir de laisser certains sous-entendus tomber dans l'oreille de jeunes gens nous plaisant afin qu'ils nous y rejoignent.

.Je n'en ai pas délaissé pour autant les affaires de Joseph. En fait sa réputation grandissante, il lui fallait des gens de confiance. Et à qui plus sinon sa propre enfant. Je créait mon gang assujettit à celui de mon père, je montais mes propres affaires. Et déjà recrutait mes premiers papillons. Ces mômes arrachés à la misère que je traitait avec plus de douceur et de patience qu'ils n'en avaient pour la plupart jamais connu m'étaient d'une fidélité absolue. Ces premiers papillons font pour la plupart parti de mon premier cercle de fidèle.

.L'année de mes vingts ans, mon père, cet être adulé et adulant, meurt. Non je ne l'ai pas tué, ni même commandité ce meurtre. C'est un innommable qui lui a planté le poignard dans le cœur, au nom de sa prétendue foi. Mon père commençait à être gênant, et j'ai toujours pensé que cet hérétique avait été endoctriné par quelqu'un qui n'aimait pas cela.

.A sa mort Joseph me laisse une baronnie, j'en fais un royaume. D'une main de fer j'ai passé les cinq années suivant son meurtre à assoir mon pouvoir sur son organisation. Mais aussi à placer mes pions de haut en bas de la pyramide qu'est Ambrosia. Ensuite je suis passée au premier cercle. Sans jamais oublier les bas quartiers, à la fois menace et vivier d'hommes et de femmes prêts à tout pour réussir. Mais j'ai l'âme d'une conquérante, d'une Impératrice du crime et je vise bien plus haut. Mes contacts, mes informateurs, mes espions, mes alliés sont déjà en place dans le deuxième et troisième cercle. Et ne vous croyez pas à l'abri parce que vous êtes un Grand ! Certains me croient trop ambitieuse pour mon bien. Nous verrons bien.

   

Divers :
Rumeurs :

.Jo serait androgyne et son père aurait voulu l'élever comme une fille afin qu'on ne le voit pas comme un héritier possible et le protéger.

.Jo aurait fait tuer son père pour prendre sa place (grand classique complotiste !)

.Jo est sans pitié et sa réputation n'est plus à faire dans les milieux du crime organisé.

Autre :

.En ce qui concerne l'hérésie : Sa position officielle est "tant qu'ils payent..."
Si elle trouve un impie dans ses rangs elle s'arrange pour trouver une excuse autre que sa religion pour le tuer.
Pour ceux qu'elle trouve d'une autre façon elle fait passer ça pour un contrat, un meurtre d'opportunité, une disparition mystérieuse, ou toute autre excuse... Et elle n'est jamais le commanditaire direct.

.La Garde : Jo a corrompu nombres de gardes et de gradés au fil des années. Elle est quasi intouchable à ce niveau là. Et puis elle a rendu service à quelques Grands de ce monde forcément. Ça aide aussi.
(HJ : j'attendrais avec impatience l'arrivée du Commandant Rivière)