Caractère :
Austère, voilà le premier mot qu’il viendrait aux lèvres des gens pour décrire le ministre. Distant. Bien que jamais désagréable en société. Il est d’une courtoisie effacée, n’aimant pas réellement l’affect. Professionnel et droit, véritable bourreau du travail il faut saisir des trésors d’imagination pour le tirer de son office de travail et le forcer à se montrer mondain. Mais une fois la barricade passée, dont peu peuvent se targuer d’une franche réussite, l’on découvre un homme un peu bourru avec les sentiments mais pourvu d’élans sincères. D’une amitié sans failles, il se montre d’une main secourable pour une élite triée sur le volet. Il ne fermera jamais sa porte à un ami en détresse, mais n’a simplement pas de patience avec les courtisans et bonimenteurs dont il exècre les manies mielleuses et qu’il envoie se faire voir sans la moindre délicatesse. Homme de goût, il prête une attention féroce dans le détail et l’expression artistique et c’est bien sur ce terrain que l’on a le moindre espoir de le voir s’animer d’un peu de passion. S’il est maître sur tous les terrains, l’Opéra est sans conteste son talon d’Achille et sa plus grande source de réconfort. Il n’en boude néanmoins pas les plaisirs de la bouche et se montre très attentif à son régime alimentaire. Esthète, il ne supporte pas les mauvaises mises et s’en fait toute une opinion sur la personne dés lors.  Maniaque enfin. Solitaire surtout. L’homme obéit à une routine millimétrée dont il souffre s’écarter. Bête d’habitude, il n’est point du genre à apprécier la surprise. Ni qu’on le soumette à une volonté contraire à la sienne. Têtu, il se renferma et se montrera cynique et condescendant envers quiconque cherchera à lui forcer la main.
Il faut savoir également, que sa patience décroit les journées d’intempéries ou de grand froid car sa jambe – blessée depuis de nombreuses années – le fait alors horriblement souffrir. Les élancements de douleur le rendant hargneux.

Histoire :

Né dans une grande famille marquée, et qui a marqué en retour l’histoire de l’Empire Ambrosien, il n’est pas peu dire que l’homme a toujours été soumis à un désir d’excellence qui le tient encore en laisse aujourd’hui. Aristocrate de sang, il a reçu une éducation riche et stricte qui ont fait de lui aujourd’hui l’homme de culture, mais aussi le fructifieur de fortune qu’il est maintenant. Il est rare que la mention de sa fortune ne donne pas de vertiges. Pourtant, le personnage lui attire bien moins par ses côtés austères et exigeants.
Pour quiconque ayant connu le Père Allen, Charles fait pourtant office d’un gros ours un peu mal léché, et il n’est pas peu de le dire. Son paternel était une engeance cruelle et attiré par la soif de pouvoir sur les choses mais surtout les gens. Les souvenirs du jeune Charles, ne sont pas de joyeuses anecdotes qu’il partage au cours d’un dîner. C’est bien simple, il n’y fait d’ailleurs jamais référence. Si ce n’est que par des demi-vérités. Des parents trop lancés dans les mondanités pour se préoccuper de leurs enfants. Un grand manoir qui manquait de chaleur humaine. Une éducation menée en partie en pension. Trop de secrets.
Aîné d’une fratrie de deux, il garde pour sa jeune sœur une affection qu’il réserve à bien peu d’autres êtres humains. Leur connivence, semble renfermer quelques mystères, d’autant plus qu’elle est lumière quand lui n’est qu’obscurité. Brasier incandescent de chaleur humaine contre réserve glacée.
Ne connaissant d’ailleurs que les échauffements de l’Art, dans sa plus pur forme et par la poursuite de la réussite à n’importe quel prix, il n’est pas étonnant de l’avoir vu se construire en l’Homme de puissance qu’il est aujourd’hui, négligeant par ailleurs sa félicité personnelle, faisant croitre une fortune donnée par la naissance à des sommets démentiels mais devenant aussi le Pape Artistique de tout un empire.
Un grand Nom. Un grand Homme. Mis en échec par une jeune chose ridicule qui au sein de sa bâtisse sème le chaos en milliers d’éclats de voix et de rires. Il réclame à corps et à cris, une audience avec son impératrice. La noie de missives urgentes. Que par pitié, on le soulage de son fardeau de tuteur, pour lequel il n’a ni patience, ni temps.

Divers : On ne le verra jamais moins habillé qu'en chemise. Non pas pour un souci d'esthétique qui pourtant lui tient à coeur, mais à cause de vieilles cicatrices qui parcourent son corps en divers endroits.