Caractère :Crowën est un jeune homme plutôt charismatique, nonchalant et séducteur. En effet le jeune dignitaire est d'un style Dandy, hédoniste dans l'âme, il aime les plaisirs de la vie quel-qu’ils soient et cherche la Beauté en toutes choses.
D'un genre désinvolte et farfelu, Lovecraft peut déstabiliser, ce qui lui l'amuse grandement aimant générer la surprise et l'inattendue. Mais sous ses airs de grand volage qui ne prend rien au sérieux, se cache un gérant professionnel et sérieux, fin négociateur et acharné au travail. En effet, il n'y a qu'un sujet sur lequel Crowën se montre adulte, passionné et déterminé, c'est son métier et l'Art en général. C'est un passionné du Beau et de l'esthétisme, que ça soit dans son Cabaret, dans sa manière d'être assez théâtrale, de s'habiller, de voir le monde. L'Art guide sa vie, il y a une place centrale.
Autrement, le jeune homme se montre rusé, jouant avec les conventions sociales, les règles et les mœurs, c'est un grand opportuniste qui cherche toujours ce qui sera le mieux pour sa petite personne. Cela lui donne un aspect égoïste, narcissique et superficiel certain. Il est vrai qu'il  donne une place importante au regard des autres, qu'il soit négatif ou positif. Il a besoin d'être entouré et supporte mal une trop longue solitude. C'est un homme aimant, sulfureux et passionné, il aime sans attache mais il aime sincèrement.
Le Dandy joue sur beaucoup de chose, manipulant au besoin mais lorsqu'il donne sa parole, elle est d'or. Il ne revient jamais sur une promesse, ce qui fait qu'elles soient extrêmement rares. Enfin, Crowën est un grand curieux et érudit, soif de tout connaître et de tout découvrir. Il s'intéresse à tous les domaines artistiques, scientifiques ou même politiques et sociaux. Esprit vif, il observe et cherche à comprendre les mécanismes et rouages d'un domaine, d'une machine ou d'une personne.

Histoire : Je suis né il y a de cela trente années, trente années que je foule cette terre et m'abreuve jour après jour de la vie. Je suis né dans une famille aisée, mon père étant un Dignitaire connu et reconnu en tant que dirigeant du célèbre Moulin Rouge. Seul héritié, mon destin était tout tracé. Aussi je ne manquais jamais de rien, mes parents me payèrent des instructeurs privés pour une éducation irréprochable, ma mère me donna tout son amour et sa tendresse et mon père me prépara, dès qu'il estima que je fus assez grand, à prendre un jour la relève du Moulin Rouge.
Lorsque j'entrais dans l'âge sulfureux de l'adolescence, mon esprit était plus sensible à la littérature, la poésie et la danse. Aussi plutôt que d'écouter mon père dans ses frasques économiques et politiques, je préférais élaborer des spectacles et des chorégraphies. J'étais un jeune homme volage et inconstant, rêveur et déterminé à embrasser la vie pleinement au lieu de me perdre dans un rôle bien trop étriqué pour moi. Au grand damne de mon géniteur.
A dix-huit ans, comme cela est de coutume, je suis devenu Pupille. Je suis donc partie dans l'une des cités de la Ligue Raclusienne où j'ai été placé sous la tutelle d'un Représentant. L'homme s'appelait Michas Lorgue, un homme érudit dirigeant une Maison d'Art dans sa cité. Un homme de haute renommée qui m'apprit durant les trois années que j'ai passé à ses côtés à voir l'Art, le Beau et surtout à le vivre. J'ai également appris les philosophies relatives à l'esthétisme et aux divers plaisirs, à faire de mon existence un chef d'oeuvre vivant. Michas s'avéra être un second père pour moi, moins austère mais tout aussi rigoureux et sérieux, malgré sa réputation d'homme farfelu et polémique. C'est lui qui m'apprit à jouer des apparences et des codes sociaux pour avoir une emprise dans le monde.
Après ces trois sublimes années, je ne me voyais guère rentré chez moi et retourner à mon apprentissage de succession. Alors je suis parti, sans dire mot, ne laissant qu'une adresse postale où me faire parvenir un courrier en cas d'urgence. Où j'étais et ce que j'y ai fait, je le garde encore aujourd'hui pour moi. Mais cinq ans après cette retraite, je fus prévenu par une lettre le décès de mon père. Mes devoirs en tant que seul héritier me forcèrent à rentrer.
C'est ainsi que je revint pour prendre la direction du Moulin Rouge, empire burlesque que me laissé mon défunt géniteur. Peu à peu je m'entourais de conseillés et d'artistes, je prenais peu à peu ma place au sein de la société. A la cour, j'étais le bouffon du roi, celui qui amusait et scandalisait l'opinion publique par mes excentricités et ma virtuosité. Mon nom était en quelques mois connu et reconnu de tous. Cela fait à présent deux ans que je suis à la tête du Moulin Rouge, ayant revu entièrement la direction artistique, celui-ci n'a jamais aussi bien tourné, somptueux et attractif. Je ferai honneur à mon père et dépasserai même ses espérances, j'en suis convaincu. Que le spectacle commence...

Divers : Crowën est connu pour être un homme sulfureux et polémique sur lequel on ne cesse de projeter des fantasmes ne sachant plus démêler le vrai du faux. Aussi, on dit de lui qu'il fait partie d'une ligue très privée de gentlemen travaillant sur les phénomènes occultes et ésotériques, certains disent même qu'il fait partie d'une secte vénérant l'Innomable. Il se dit également qu'il s'adonne à des pratiques sexuelles déviantes. Il se raconte qu'il aurait été fiancé mais que la belle aurait mystérieusement disparut sans laisser de traces. Ayant disparut de la circulation durant plusieurs années, les suspicions et divagations les plus folles tentent de donner une réponse a ce qu'il aurait pu faire et où il aurait été.
C'est un grand amateur d'Opium, un grand collectionneur d’œuvres d'art et d'antiquités. Toutes les semaine il écrit une lettre qu'il range soigneusement dans un coffre.